RDC : le Conseil d'État n'a pas suspendu la liquidation de Lignes Aériennes Congolaises (Bosco Kiseka)

Maître Bosco Kiseka, membre du Comité de liquidation de LAC en charge des questions juridiques/PH. ACTUALITE.CD

Le Comité de liquidation de la société Lignes Aériennes Congolaises (LAC SARL) dément les rumeurs faisant état de la suspension de la liquidation de ladite société par une décision du Conseil d'État.

En conférence de presse ce vendredi 19 mars 2021 à Kinshasa, Maître Bosco Kiseka, membre du comité de liquidation en charge des questions juridiques, a expliqué que le Conseil d'État n'a pas compétence d'annuler ou de suspendre la liquidation de LAC puisqu'il ne s'agit pas d'un acte posé par une autorité centrale mais plutôt d'une décision prise en Conseil des ministres, présidé par le président de la République en 2012.

"Il n'a pas été question d'une quelconque suspension par le Conseil d'État de la liquidation la société Lignes Aériennes (LAC Sarl) parce que la liquidation de LAC n'est pas un acte administratif d'une quelconque autorité centrale pour justifier la décision du Conseil d'État qui peut suspendre ou annuler l'acte de cette autorité et qui entraînerait la suspension de cette liquidation. La dissolution et la liquidation de Lignes Aériennes Congolaises est une décision du Gouvernement de la République démocratique du Congo prise en conseil des ministres présidé le 21 septembre 2012 par le Président de la République lui-même", a expliqué Maître Bosco Kiseka.

Et d'ajouter :

"L'Assemblée générale s'est tenue le 12 décembre 2014 et a exécuté cette résolution du conseil des ministres conformément à l'article 51 du statut de cette société du portefeuille de l'État congolais ".

La décision attaquée devant le Conseil d'État par un groupe de personnes, c’est l'arrêté du ministère du Portefeuille, réclamant un aménagement dans l’ancien comité de liquidation dont le mandat a déjà expiré.

L'actuel comité de liquidation a été élu à l'issue de l'Assemblée générale du Gouvernement congolais, l'unique actionnaire de LAC, pour un mandat de 12 mois renouvelable. Il ne peut donc pas être suspendu par le Conseil d'État.

Maître Bosco Kiseka appelle, par ailleurs, tous les ex-travailleurs et agents de LAC à la vigilance et à ne pas se laisser escroquer suite aux rumeurs sur une quelconque liquidation.

Auguy Mudiayi