Après la libération vendredi d’Eddy Kapend et ses coaccusés dans le dossier de l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila, le vice-ministre de la justice Bernard Takaishe a indiqué à ACTUALITE.CD que ces anciens prisonniers sont libres d’apporter des preuves contraires aux jugements qui les avaient condamnés.
“C'est le droit de tout un chacun de faire un recours. Nous nous ne pouvons pas nous immiscer dans une affaire. Si quelqu'un est disponible à apporter des preuves contraires à ce qui lui avait été trouvé lors de son procès, il est libre”, a recommandé le vice-ministre de la justice.
D’après M. Takaishe, la libération de ces détenus qui ont passé presque 20 ans en prison rentre dans le cadre de l’instauration d’un Etat de droit voulu par le Président de la République.
“La symbolique est que nous voudrions restaurer l'État de droit, nous voudrions que tout le monde marche selon la volonté des règles établies par nous-mêmes. Donc il faut donner la chance à chacun d'entre nous quand bien même qu'il aurait commis une faute assez grave, mais lui donner la chance de pouvoir se réinsérer dans la société et apporter une pierre de plus pour l'édification de ce pays. Le Président a voulu donner un signal pour dire que nous voudrions tous nous mettre en paix dans une société conviviale, pleine d'amour, d'humanisme”, a ajouté Bernard Takaishe.
C’est au terme de l'ordonnance n°20 /150 du 30 décembre 2020 portant mesure collective de grâce signée par le Président de la République, Félix Tshisekedi que certains prisonniers recouvrent leurs libertés. Ces mesures de grâce ne concernent pas les condamnés fugitifs, de crimes contre l'humanité et la paix, la corruption, concussion mais aussi atteinte à la sûreté de l'État.
Le vice-ministre de la justice a indiqué que l'opération de libération des bénéficiaires de la grâce présidentielle se fera de manière progressive en fonction des listes transmises par les parquets civils et militaires.
Clément Muamba