RDC-APLC : un OPJ qui travaillait dans l’enquête sur les soupçons de blanchiment des capitaux est décédé

JUSTICE

Un officier de police judiciaire (OPJ) est mort dimanche suite à une maladie, a déclaré sa famille. Assani Atwana Arsène était parmi les agents qui enquêtaient sur les graves soupçons de blanchiment des capitaux et financement du terrorisme chiffrés à plusieurs millions USD qui pèsent sur Acces bank. Il travaillait pour le compte de l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC) sous la responsabilité du département juridique de cette structure.

« L'agence garde en mémoire l'image d'un professionnel qui travaillait avec méthodologie. Une profonde pensée à sa famille et à ses proches », dit l’APLC dans un bref message.

« C’était un décès soudain », dit une source de l’agence sans plus de précision.

Access Bank est soupçonnée d’avoir laissé plusieurs personnes dont Saleh Alli Assy, sanctionné par le trésor américain pour “blanchiment d’argent pour le compte du Hezbollah au Liban, ouvrir des comptes pour des sociétés fictives.

L’APLC s’était saisie de l’affaire, mais rapidement certaines pratiques de cette structure créée sur décision de Félix Tshisekedi ont fait parler. 

En date du 10 décembre, l’agence avait convoqué et auditionné le Directeur Général d'Access Bank dans le cadre de son enquête avant de lui retirer son passeport et de menacer de le garder à vue. Le patron de la banque avait alors accepté de payer une caution de 30.000 USD le même jour dans la nuit en échange de sa liberté provisoire et de compléter les 20.000 USD restants le 12 décembre. Des agents de l’APLC étaient allés nuitamment le jeudi 10 décembre retirer les 30.000 USD au guichet d’ACCESS BANK. Une fois l’argent encaissé, Mr Arinze a été libéré provisoirement.

Une enquête a été menée en interne et le directeur des opérations ainsi que le directeur des études et stratégies de l’agence ont été suspendus. Une autre enquête a été ouverte à la présidence et une autre au parquet général près la Cour d'appel de Kinshasa-Gombe. C’est dans ce cadre que Ghislain Kikangala, coordonnateur de l'APLC, avait été entendu et placé en garde à vue le 18 décembre et relaxé le jour d’après. Ces différentes enquêtes sont toujours en cours.