Caricature : la Présidence et ses dépassements budgétaires « scandaleux »

Caricature par Kash/ACTUALITE.CD

Mercredi, l’Assemblée nationale a déclaré recevable le projet de de loi de reddition de comptes exercice 2019 après sa présentation par le ministre des finances Sele Yalaghuli. Mais ce projet démontre les dépenses excessives non prévues engagées par la Présidence. Ce qui a causé des dépassements exorbitants allant jusqu’à 307%. Ce que déplorent les députés nationaux.

« Nous (députés nationaux), nous sommes l'autorité budgétaire. Nous avons deux missions, celle de légiférer et celle de contrôler. Je suis à ma troisième législature. De mon parcours de parlementaire, on a toujours examiné la reddition des comptes. Mais, la reddition des comptes de l'exercice 2019, c'est très scandaleux. Le budget est une loi d'autorisation de récolter des recettes et autorisation de dépenser. Mais, quand au niveau de la présidence on vous dit qu'il y a un dépassement, la consommation de 407% soit un dépassement de 307%, où est ce qu'ils ont trouvé cet argent ? C'est-à-dire, vous allez voir le crédit d'investissement pour les provinces, consommation zéro pourcent. C'est que nous sommes un pays condamné à consommer et non à investir », a réagi le député Fidèle Likinda qui parle d’un « scandale ».

Pour lui, ces dépassements sont dus par le fait que l'on ait touché à la réserve internationale pour exécuter le programme de 100 jours du Président de la République. Il exige qu'une commission d'enquête parlementaire soit initiée pour démontrer comment l'argent du contribuable a été « dilapidé ».

« Nous allons demander au bureau de l'Assemblée nationale qu'on initie une commission d'enquête parlementaire pour voir comment on a dilapidé le fonds de l'État, des contribuables citoyens qui croupissent dans la misère. L'IGF (Inspection Générale des Finances) ne peut pas remplacer le parlement », a-t-il proposé.

Présenté et défendu par le ministre des finances, Sele Yalaghuli au nom du gouvernement, le projet de loi de reddition des comptes 2019 a été orienté vers la commission ECOFIN de l'Assemblée nationale. Pendant 7 jours pour être examiné en profondeur. La commission devra intégrer les recommandations de certains élus avant de ramener le projet à la plénière pour adopter l'ensemble du texte.

Berith Yakitenge