L’ONG de défense des droits de l’homme La Voix des sans Voix (VSV) se désole du fait que près de deux mois après l’arrestation du major Christian Ngoy Kenga Kenga à Lubumbashi (Haut-Katanga) puis transféré à Kinshasa où il est détenu, la justice ne se soit toujours pas saisie de son dossier. Christian Ngoy est considéré par la VSV comme « l’une des pièces maîtresses » dans l’assassinat des activistes des droits de l’homme Floribert Chebeya et Fidèle Bazana en juin 2010.
« En effet, l’arrestation du major Christian Ngoy Kenga Kenga a été saluée par la VSV et l’opinion publique tant nationale qu’internationale. Si la justice congolaise était sérieuse, le major Christian Ngoy Kenga Kenga aurait dû être depuis longtemps présenté devant la justice pour s’expliquer sur l’assassinat de deux (2) défenseurs des droits de l’Homme en l’occurrence Floribert Chebeya Bahizire et Fidèle Bazana Edadi », dit la VSV dans un communiqué mardi 27 octobre.
D’après l’ONG, cet officier « détient des informations nécessaires pouvant édifier les congolaises et congolais sur cet odieux crime d’Etat » et affiche sa crainte quant aux éventuelles manœuvres pouvant faire disparaître les traces.
« Major Christian Ngoy Kenga Kenga demeure en détention secrète sans être présenté devant la justice congolaise alors que de fortes craintes sur sa fuite ou sur sa énième soustraction des poursuites judiciaires sont de plus en plus grandes. De même, la VSV craint que le major Christian Ngoy Kenga Kenga ne puisse mourir en prison des suites de suicide simulé ou d’empoisonnement par ceux qui tiennent à tout prix à étouffer la manifestation de la vérité sur les circonstances réelles de l’assassinat Floribert Chebeya Bahizire et Fidèle Bazana Edadi. En effet, des informations de plus en plus alarmantes font état de la détérioration de l’état de santé du major Christian Christian Ngoy Kenga Kenga en détention. », redoute la VSV.
Jusqu’à ce jour, les raisons de l’arrestation de cet officier n’ont jamais été révélées par les autorités. Dans l’affaire Chebeya et Bazana, Christian Ngoy Kenga Kenga avait été dossier au premier degré par contumace par la Cour Militaire de Kinshasa-Gombe.