COVID-19 en RDC : la surveillance active dans le secteur animal suspendue, place aux analyses

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L’équipe de la riposte contre la Covid-19 dans le secteur animal annonce avoir interrompu momentanément la surveillance active, dans le cadre des recherches lancées contre la pandémie chez les animaux. C’est le professeur Justin Masumu, coordonnateur de la riposte contre la COVID-19 dans le secteur animal qui l’annonce à ACTUALITE.CD, en précisant que le prélèvement a déjà été fait sur 500 animaux. L’heure est aux analyses au laboratoire, non seulement pour COVID-19, mais également pour d’autres zoonoses.

« Nous avons fait une surveillance active sur le terrain où nous avons suivi les animaux domestiques et sauvages, nous avons collecté les échantillons et nous sommes en train d’analyser maintenant au laboratoire. Nous continuons avec la surveillance passive en collectant d’autres échantillons. Nous avons collecté environ 500 échantillons chez 500 animaux, et nous ne cherchons pas seulement COVID-19, nous cherchons aussi d’autres pathogènes, qui peuvent passer des animaux aux humains. C’est comme ça que nous avons collecté les échantillons de sang, mais nous avons aussi pris des échantillons de sels, là nous avons déjà des résultats des vers qui dérangent les animaux, mais d’autres vers aussi qui sont des agents zoonoses. Et nous comptons faire la même chose dans d’autres provinces, et nous allons commencer par la province du Kongo-Central, pendant qu’au labo on continue d’analyser », a dit Dr Justin Masumu.

Pour le coordonnateur de la riposte contre COVID-19 dans le secteur animal, c’est un grand travail, qui demande beaucoup de mains d'oeuvre au laboratoire et beaucoup de réactifs. 

« Le travail sur le terrain nous a pris 1 mois, pratiquement tout le mois d'août et début septembre, et après la Jica avait retiré ses engins, et c’est ça qui a freiné un peu les activités parce que maintenant on n’a plus des moyens de déplacement pour continuer à faire la surveillance active, maintenant nous continuons avec la surveillance passive, qui n’est pas très efficace, parce qu’en cas de problème comme celui-ci, il faut vraiment une surveillance active comme c’est le cas avec le COVID et EBOLA. Donc, nous continuons à chercher les partenaires qui pourront encore nous appuyer afin que nous puissions continuer à faire cette surveillance, tant COVID-19 est là, et les risques d’autres maladies zoonotiques, nous devons en principe continuer à surveiller, puisque la surveillance c’est une collecte infinie des données. Là il y a une interruption, mais on va relancer bientôt » ajoute-il.

La riposte dans le secteur animal a reçu l’aide de l’OMS, de la JICA et de Wallonie Bruxelles Internationale dans la réalisation de ces recherches, qui ont débuté au mois d'août. 165 experts de plusieurs institutions, dont le ministère de pêche et élevage, sont impliqués dans ces recherches pour la collecte des échantillons et pour le diagnostic. Le budget pour la réalisation de ces études est estimé à 72.476 dollars.

Thérèse Ntumba