Sud-Kivu : retour des populations dans plusieurs villages des plateaux de Fizi, Mwenga et Uvira après une accalmie

Une carte de Kipupu/ACTUALITE.CD

Les populations déplacées dans les plateaux de Fizi, Mwenga et Uvira retournent progressivement dans leurs villages après une période d’accalmie de deux semaines constatée dans la région, affirme la société civile locale. Cela fait suite à une mission de paix conduite le 11 octobre dernier à Mikenge par le ministre de la défense, Aimé Ngoy Mukena.

Ces populations quittent notamment les camps des déplacés de Mikenge et Itombwe.

« C'est depuis le début de la semaine dernière que les habitants des villages ont commencé à retourner, et nous sommes très satisfait de cette situation car ça témoigne que la paix n'est plus loin d’être restaurée sur les hauts plateaux secoués par les conflits communautaires. Ces villages sont entre autres Kipupu, Bilalombili, Mikenge et Kiseke dans le territoire de Mwenga ; Kitasha et Sangani dans le territoire de Fizi. Ces retournés proviennent des camps des déplacés de Mikenge, Nakiele, Kanguli et Itombwe forêt. Mais malgré leur retour, leurs conditions de vie restent précaires car ils ont perdu des maisons. C’est pourquoi, nous demandons à l'Etat de leur venir en aide », a dit à ACTUALITE.CD Amungu Andréa, le président de la société civile du secteur d'Itombwe.

A Kipupu, un notable local renseigne que les activités socioéconomiques ont repris dans le chef-lieu du secteur d'Itombwe incendié lors d’une attaque menée par des miliciens en juillet dernier.

« Actuellement, les activités reprennent petit à petit, grâce aux messages d'appel à la paix que les différentes délégations officielles ont laissé pendant leurs missions dans différents villages. Le marché ouvre, les travaux champêtres se font », a-t-il dit.

Dans cette région, une dizaine de groupes armés sont actifs dans plusieurs villages. Ces groupes défendent chacun une communauté. C’est depuis 2016 que les violences communautaires ont éclaté dans les plateaux de Fizi, Mwenga et Uvira. Des centaines de civils ont été tués, des villages entiers incendiés et des milliers de personnes se sont déplacées.

Lubunga Lavoix, à Baraka