Attaque contre la prison de Beni: une député s'inquiète de l'évasion des présumés assassins de l'épidémiologiste de l'OMS à moins d'une semaine de l'ouverture du procès

Vue de la Prison centrale de Beni/Ph. droits tiers

Mbenze Yotama, député provincial élu de Butembo, regrette l'évasion des présumés auteurs de l'assassinat du docteur camerounais, Richard Muzoko, l'épidémiologiste de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) lâchement abattu à Butembo en avril 2019 en pleine crise d'Ebola.

Dans un communiqué publié mardi dernier à Goma, le député Mbenze Yotama révèle que les prévenus dans ce meurtre font partie de plus de 1 300 détenus qui se sont évadés de la prison centrale de Béni (Nord-Kivu). Il regrette que cette évasion interviennent à moins d'une semaine seulement de l'ouverture de leur procès.

"L'élu provincial de Butembo tout en condamnant avec vehemence cette enième évasion massive de la prison de Kangbayi en ville de Beni, attribue cette invasion à la negligleance et ou à la legereté qui caracterise les autorités ayant la securisation des maisons penitentiaires dans leurs attributions qui en principe, sachant que les audiences publiques sont prevues pour ce 24 octobre 2020 devraient dejà normalement mettre en exergue des mesures preventives pour se rassurer d' une sécurité efficace de Kangbayi. (...) Si c' est une negligeance, alors que  ceux qui ont la securité de la prison de Kangbayi dans leurs attributions soient urgemment interpellés et repondre de leur responsabilité car dit on qu' on n' est pas seulement responsable de ses faits mais aussi de sa negligeance ou de son imprudence", exige le député Mbenze Yotama.

Près de 50 personnes avaient été interpellées dans le cadre des enquêtes sur l'assassinat du docteur camerounais, dont des médecins. Si parmi ces derniers, certains étaient assignés en résidence surveillée à Butembo, d'autres prévenus avaient été conduits à la prison centrale de Béni, la prison hautement sécurisée du Grand-Nord, mais qui a été attaquée mardi par des hommes armés assimilés aux combattants ADF.

ACTUALITE.CD a consulté une correspondance de la Cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu dans laquelle la juridiction annonçait l'ouverture du procès des présumés assassins du docteur camerounais Mouzoko le 26 octobre prochain. ACTUALITE.CD a tenté de joindre le colonel Jean-Baptiste Kumbu Ngoma, magistrat instructeur de l'affaire, mais qui est resté injoignable toute la journée de ce mercredi. 

Claude Sengenya