Réformes électorales: la ligue des femmes de l'UDPS s'exprime

Réformes Électorales : les femmes de l’UDPS s'expriment

La rédaction Femme de Actualité.CD s’est rendue au siège de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS/Tshisekedi), à la rencontre des femmes politiques. Au coeur des entretiens: leur point de vue concernant les amendements proposés par des organisations féminines, en rapport avec la Loi Électorale et la CENI. Christine Mansoni, Nathalie Alamba, Christine Bianza et Geneviève Nzeba ont livrés leurs opinions. 


 A l’intérieur du siège, sous un soleil harassant, une centaine des femmes assisent sur des chaises en plastiques attendent le coup d’envoi de la réunion. Christine Bianza, secrétaire générale de la Ligue des femmes coordonnent les derniers préparatifs. « Le secteur de la politique n’est pas uniquement l’apanage de l’homme. Les pays du monde qui ont élargi ce champ, qui n’ont pas inscrit des lois qui minimisent l’apport de la femme dans la gestion de la chose publique, se sont développés. En l’occurrence, Angela Merkel a fait ses preuves en Allemagne ! » dit-elle.  Et d’ajouter, « Le Congo devrait modifier cette loi en faveur de ses filles dignes et compétentes. »

Réformes électorales: la ligue des femmes de l'UDPS s'exprime


Christine Mansoni, présidente nationale A.I de cette ligue est bien plus précise. Rappelant l’apport de la femme dans toutes les actions des partis politiques, elle propose de rendre obligatoire la représentation des femmes sur les listes des candidats. « Au sein des partis politiques, les femmes sont autant engagées que les hommes dans toutes les activités :marches de protestation ou de soutien, redynamisation. Et quand arrive le moment d’occuper des postes de prise de décision, il faut qu’elles se retrouvent également. Pour cette nouvelle législature, le taux de participation des femmes aux institutions du pays a sensiblement augmenté par rapport aux années antérieures. Et pour que cette allure soit maintenue, il faut que la représentation des femmes devienne obligatoire. Les partis politiques devraient aussi aider les femmes. »


A Geneviève Nzeba, deuxième VP de la Ligue des femmes UDPS dans la province du Haut Katanga de renchérir, « Si jusqu’à ce jour les hommes continuent à penser que la parité est un cadeau et non un droit pour la femme congolaise, c’est à cause des prescriptions comme celle de l’article 13 de la Loi électorale. L’Etat congolais ouvre par lui-même le champ aux politiques pour que la parité ne soit pas respectée. Il faut donc que cet alinéa (3) soit ôté de la loi Electorale. Autant la femme contribue à la survie du foyer, autant elle peut agir pour le développement du pays. » 


La Ligue des femmes toujours sollicitée pour des postes décisionnels


Nathalie Alamba Feza est deuxième vice-présidente nationale de la Ligue des femmes. Elle fait savoir qu’au sein de l’UDPS, « à chaque fois qu’il y a des listes à établir au sein du parti, la hiérarchie sollicite  des noms à envoyer y compris à la ligue des femmes. »
« Au sein de mon parti, ni le président Etienne Tshisekedi, ni son fils Félix Tshisekedi, ni le SG et SGA du parti ne sous-estiment les efforts des femmes qui évoluent au sein de l’UDPS, quand on fait des preuves, on occupe des postes de direction » soutient également Christine Banza, qui espère postuler pour être présidente du parti politique dans le prochain congrès. 

Renforcer le quota des femmes à la CENI


A propos de la composition de la CENI, Nathalie Alamba souhaite y voir également la parité. « Il faudrait que le quota des femmes soit revu à la hausse au sein de la Commission électorale Nationale Indépendante. Les femmes ont aussi des idées de changement à proposer, » soutient Nathalie Alamba.  


Pour rappel, l’alinéa 2 de l’article 13 de la loi électorale recommande aux partis politiques de proposer des listes des candidats prenant en compte la représentation des femmes (et des personnes vivant avec handicap). Cependant, l’alinéa 3 de ce même article ouvre la possibilité aux partis politiques de passer outre cette représentation. A la clôture des récentes sessions de formation de la Dynafec et de l’ONG Afia Mama tenues à Kinshasa, les femmes avaient soulevé cette préoccupation.

Prisca Lokale