Les membres de la Dynamique nationale des femmes candidates de la RDC (Dynafec) ont pris part aux séances de formation sur la prise en compte du genre dans les questions de réformes électorales. Tenues en ligne pendant plusieurs jours, ces assises ont été bouclées par une rencontre physique ce 24 août à Kinshasa.
De 2004 à ce jour, cette structure observe un taux allant de 42% à 31% de la participation des femmes dans la gestion de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).
“Il s’agit d’une courbe descendante", précise Carine Kanku, Coordonnatrice nationale de la Dynafec.
"Nous aimerions que cette institution qui arbitre les élections en RDC fasse preuve de sensibilité au genre dans son administration. Et donc, nous avons élaboré un dépliant et un tableau des propositions des réformes électorales qui intègrent le genre. L’article 14 de la constitution consacre la parité et il faudrait que tous les instruments juridiques nationaux puissent respecter cette disposition. Nous allons partager ce travail avec l’honorable Lutundula (dont la proposition des lois portant organisation et fonctionnement de la CENI a également été analysée au cours de l’atelier) et avec d’autres députés,” souligne Carine Kanku.
Gisèle Ndaya Luseba, présidente d’un parti politique et membre de cette organisation a également donné son point de vue.
« Une part du problème se situe au niveau de nos partis politiques. Les femmes ne sont pas vraiment alignées lorsqu’il s’agit des postes à pourvoir. Les chefs de ces mouvements le font parfois par contrainte et ils choisissent celles qui n’ont pas de compétences avérées dans ce domaine. Avec les différents modules développés au cours de cet atelier, nous pensons que les femmes ont été outillées, que la voix de la femme sera entendue et que toutes ses revendications seront prises en compte,» estime Gisèle Ndaya, présidente de la Convention des Démocrates travaillistes unifiés (CDTU) et membre de la Dynafec.
Ces assises ont été organisées par IFES/USAID avec l’appui de partenaires nationaux et internationaux, tels que ONUFemmes, Affaires mondiales canadiennes ainsi que le centre Carter dans son programme voix et leaderships des femmes.
Prisca Lokale