Les membres de la coalition FCC-CACH n’ont pas participé à l’ouverture ce lundi 24 août à Kinshasa, du forum de haut niveau du consensus sur la réforme électorale efficiente en RDC initié par le Centre d’Appui politologique Afrique–Caraïbes (CAPAC) de l'Université de Liège (Belgique). Selon le professeur Bob Kabamba, médiateur de ces assises, nombreux acteurs veulent être rassurés que le forum traitera uniquement des questions techniques sans aborder celles liées à la politique.
“Il y a des plateformes politiques qui avaient marqué leurs accords de pouvoir participer et aujourd'hui j'ai constaté qu'il y a certaines personnes qui n'ont pas pu venir ou qui n'ont pas voulu venir (...) Il va de soit que certains veulent confirmer que nous allons travailler exclusivement les questions techniques et ne pas aborder les questions plus politiques que techniques. Plusieurs ont confondu ce forum avec un dialogue, avec un système de partage de pouvoir. Nous sommes dans un technique qui va travailler sur les questions techniques de la CENI, de la loi électorale et je m'engage à rester sur ces deux options qui sont dans le cahier de charges et sur lesquelles j'ai déjà obtenu les réponses des plusieurs partis politiques”, a dit le professeur Bob Kabamba dans une interview à la presse après ouverture des travaux.
Toutes les parties prenantes ont reçu les invitations y compris le cahier de charge relatif au forum. Mais cela n’a pas suffit.
“Vous savez quand on parle des élections, on parle du coeur des politiques. On sait que c'est par des élections qu'on arrive au pouvoir, c'est par le pouvoir qu'on devient respecté, puissant. Je ne pense pas que ceux qui ne sont pas venus ne veulent pas les réformes. Il y a des gens qui ont déjà désigné les experts et qui n'étaient pas là aujourd'hui, j'espère qu'ils vont arriver demain pour pouvoir participer aux travaux.”, relativise le professeur Kabamba.
Le médiateur avait déjà prévenu dans son mon d’ouverture que cette rencontre ne constitue pas les assises déjà organisées au pays qui avaient par le passé abouti au partage de pouvoir.
Les travaux en commissions démarrent ce mardi. Le FCC qui a brillé par son absence avait déjà donné sa position sur les réformes électorales qui d’après lui, doivent se faire uniquement dans le cadre institutionnel. L’on sait aussi que l’UDPS qui fait partie du CACH avait refusé la candidature de Ronsard Malonda comme président de la CENI, soutenant également les réformes de cette institution d’appui à la démocratie.
Pour d’autres acteurs, Bemba, Katumbi, Fayulu ou encore Muzito, leurs représentants ont lu les exposés d’ouverture appelant vivement à des réformes visant à éviter les “querelles” après les scrutins prévus en 2023.
Ivan Kasongo