La société civile de Baraka dans le territoire de Fizi a organisé ce vendredi 14 août, une marche pacifique pour solliciter le retour de l'ONG Médecins sans frontières (MSF-Hollande) et exiger, d'une part, l'organisation d'une chambre foraine contre les auteurs de l'insécurité et de l'autre, la tenue d'un forum pour statuer sur la sécurisation des agents de MSF-H.
Toutes les activités sont restées paralysées tout le long de la journée. Un mémorandum a été déposé à l'autorité urbaine de Baraka à l'issue de la manifestation.
" Nous sommes tous préoccupés par cette insécurité qui a fait que MSF-H ferme ses portes dans notre entité. Nous sommes conscients et notre souhait est qu'on arrête tous les auteurs de ces actes pour qu'ils soient jugés devant notre population et que MSF retourne dans la zone car son travail revêt un intérêt communautaire ", a dit Joseph Apolo M'sambya, président de la société civile force vive de Baraka.
De son côté, le maire de la ville de Baraka, Jacques M'bucwa, a promis de faire parvenir ce document aux autorités concernées. Il espère qu'une réponse positive à la demande leur sera réservée.
" Cette manifestation s'est déroulée à un moment important car j'ai eu l'appel du responsable de MSF-H, qui m'a demandé comment nous pensons pour leur sécurité. Je lui est confirmé que la population est derrière et sollicite leur retour à travers une marche. Je reviens de Bukavu pour la même cause, les audiences foraines seront organisées ici même m'ont confirmé les responsables de la justice depuis Uvira ", a précisé le maire de la ville.
C'est depuis le 01 août 2020 que l'organisation Médecin sans frontières (MSF-H) à suspendu momentanément ses activités dans la ville de Baraka et sur l'ensemble territoire de Fizi pour une durée indéterminée. C'était après qu'un troisième cas de kidnapping d'un de ses agents. Madame Sarah Warnak, responsable médicale MSF-Hollande à Lulimba avait fait deux semaines en brousse entre les mains des ravisseurs puis libérée après paiement d'une rançon. Au total, 15 présumés auteurs de ce dernier cas de kidnapping ont été arrêtés puis transférés à Uvira pour répondre à leurs actes devant la justice.
Lubunga lavoix, à Baraka