Le ministère de l'économie nationale a publié, lundi 05 août 2025, un communiqué annonçant la diligence des missions 15 jours de contrôle auprès des supermarchés et des grandes surfaces afin de s'assurer de l'applicabilité de la réglementation liée à la fixation des prix.
Dans ce document, consulté par ACTUALITÉ.CD, le ministère indique qu'il s'agit bel et bien de la suite des actions déjà amorcées en matière de collecte de données et de suivi régulier de l'évolution des prix, visant «à garantir que les pratiques tarifaires des enseignes de distribution soient conformes aux principes d'équité, de transparence et de pouvoir d'achat des ménages».
«Ces missions, d'une durée de 15 jours, ont pour objectif de s'assurer du respect de la réglementation relative à la fixation des prix, notamment dans les supermarchés et grandes surfaces de la ville de Kinshasa...Le ministère de l'Économie nationale invite les opérateurs économiques concernés à coopérer pleinement avec les équipes de contrôle et appelle la population à faire preuve de vigilance, tout en évitant les généralisations hâtives à partir de cas isolés qui ne reflètent pas nécessairement l'état global du marché», écrit la cellule de communication qui ajoute que «le gouvernement reste résolument engagé à assurer une régulation rigoureuse et équitable, dans l'intérêt de tous les consommateurs».
À Kinshasa, des supermarchés qui se multiplient, fixent des articles à des prix dépassant de très loin les boutiques et magasins ordinaires, arguant, assez souvent, qu'ils assurent leur conservation et tiennent compte du coût des taxes et l'impôt qu'ils paient. Cette manière de fixer les prix exclut une certaine catégorie de personnes de s'y approvisionner au regard du volume de leur portefeuille qui réduit également leur pouvoir d'achat pour se contenter du traditionnel Wenze, avec tous les risques sanitaires. Le weekend dernier, des images des rayons de supermarchés montrant des prix excessifs de quelques produits, notamment d'un jus fixé à près de 25 dollars, nourrissant ainsi une polémique sur les réseaux sociaux.
Samyr LUKOMBO