La commission défense de l’Assemblée nationale dénonce des actes de « distraction » au moment où le pays fait face aux défis sécuritaires importants

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Suite aux dégâts commis pendant les manifestations de jeudi à Kinshasa et dans plusieurs villes du pays pour exiger le retrait de la candidature de Ronsard Malonda comme membre du futur bureau de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), la commission défense et sécurité de l’Assemblée nationale invite la justice à se se saisir de tous les cas infractionnels, d’en établir les responsabilités et d’ordonner les poursuites. Elle demande aussi au gouvernement d’assurer la paix sociale, l’ordre public ainsi que la protection des personnes et de leurs biens.

La commission présidée par la députée Jaynet Kabila dénonce « la distraction » au moment où le pays fait face aux défis sécuritaires, notamment à Djugu et à Mahagi dans l’Ituri, à Goma, Lubero, Butembo et à Beni dans le Nord-Kivu, à Fizi, au Sud-Kivu, à Dungu et Niangara dans la province du Haut-Uélé, à Lubulbashi et à Kasumbalesa dans le Haut-Katanga et l’incursion des troupes zambiennes à Moba dans le Tanganyika ».

La situation est telle que durant le mois de mai 2020, le BCNUDH a documenté 701 violations des droits de l’homme sur tout le territoire de la République démocratique du Congo. Les groupes armés, tous confondus, ont été responsables de 433 atteintes aux droits de l’homme, soit près de 62% du nombre total des violations enregistrées sur l’ensemble du territoire et une augmentation de 11% par rapport aux 392 atteintes documentées au mois d’avril 2020. Les groupes armés sont notamment les auteurs des exécutions sommaires d’au moins 275 personnes, dont 51 femmes et 52 enfants. 

Au cours de la réunion du conseil des ministres, il a été fait état de « la situation reste tendue entre les communautés t’a » et bantous dans le Tanganyika. Dans l’espace Grand-Equateur, il a été rapporté par le gouvernement la présence des miliciens centrafricains Anti-Balaka.

Face à cette situation de crise, samedi, pendant trois heures, Félix Tshisekedi avait dirigé une réunion du Haut Commandement militaire élargie aux commandants régions et des secteurs opérationnels de l'ensemble  du pays.