RDC: au moins 30 enfants tués et 24 mutilés au mois de mai dans diverses attaques

Des enfants à Gety (Ituri). Ph. ACTUALITE.CD

Selon un rapport du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH), au moins de mai, 30 enfants (douze filles et 18 garçons) ont été tués et 24 enfants (huit filles et 16 garçons) ont été mutilés, un nombre significativement plus élevé que le mois précédent (28 enfants tués et mutilés en avril). Selon le même document, pendant des attaques par des assaillants armés de Djugu dans les territoires de Djugu et Mahagi, province d’Ituri, 28 enfants ont été tués et 14 ont été mutilés. Une fille et un garçon ont été tués par des miliciens Twa pendant une attaque sur un village dans le territoire de Nyunzu, province du Tanganyika. 

Le BCNUDH, note que les agents de l'État sont responsables de quatre mutilations. A Kananga, province du Kasaï Central, des militaires des FARDC et des agents de la PNC ont battu une fille avant de la violer et ont blessé une autre fille à coups de couteau. Par ailleurs, deux agents de la PNC ont blessé une fille et un garçon par balles pendant la dispersion d’une manifestation à Bukavu, province du Sud-Kivu. Au Kasaï, des miliciens Kamuina Nsapu ont mutilé une fille et un garçon dans le territoire de Mweka, tandis que des Maï-Maï Apa na Pale ont mutilé un garçon dans le territoire de Nyunzu, province du Tanganyika. 

En outre, dans le territoire du Masisi, province du Nord-Kivu, un garçon a été blessé par balle au cours d’une incursion dans la maison de sa famille par des hommes armés non-identifiés

Par ailleurs, la Section de la protection de l'enfant de l’ONU a documenté l'enlèvement de dix enfants au cours du mois en revue. Six garçons ont été enlevés par des combattants Raïa Mutomboki pendant des attaques sur plusieurs villages dans le territoire de Shabunda, province du Sud-Kivu, et ont été libérés quatre jours plus tard. Trois garçons ont été enlevés par des assaillants armés de Djugu afin d’être recrutés et utilisés. Ces garçons ont réussi à s’échapper après avoir été utilisés comme porteurs et espions pendant deux semaines. Un autre garçon a été enlevé par des Maï-Maï Apa na Pale dans le territoire de Kalemie, province du Tanganyika, et il n’a pas encore été retrouvé.

Au total, 95% des violations graves commises à l’encontre d’enfants en mai 2020 sont attribuables aux groupes et milices armés et 5% ont été commises par des agents de l’Etat, à savoir des militaires des FARDC (sept violations) et des agents de la PNC (deux violations).