Le 4 mai 2020, à Salamabila, territoire de Kabambare (Maniema), au moins 20 hommes ont été arrêtés arbitrairement par des militaires des FARDC. Les auteurs présumés ont pénétré dans les domiciles des victimes et procédé à leur arrestation. Les victimes étaient soupçonnées d’être de connivence avec les Maï-Maï Malaïka. Une dizaine d’entre elles a été libérée le même jour après le paiement d’une somme d’argent, rapporte le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH).
Au total, dans le Maniema, le BCNUDH a documenté 17 violations et atteintes aux droits de l’homme, un chiffre inférieur par rapport au mois d’avril 2020 (27 violations). Comme pour le mois précédent, les agents de l’Etat sont responsables de la majorité des violations (94% soit 16 violations), notamment des militaires des FARDC et des agents de la PNC (six violations chacun) et d’autres agents de l’Etat (quatre violations).
Les agents de l’Etat incluent les agents de la PNC, les militaires des FARDC, les agents de l’Agence nationale de renseignements (ANR), les autorités administratives ou judiciaires et autres agents de l’Etat.
Selon ce rapport du BCNUDH, les groupes armés quant à eux sont responsables de 6% des violations, attribuables à divers groupes Maï-Maï (une violation). Les violations documentées ont été commises principalement dans le territoire de Kabambare et Kasongo (cinq et quatre violations respectivement).