RDC : le député Gratien Iracan encourage la population pour sa détermination à défendre les valeurs républicaines et souhaite que les prochaines marches dénoncent les massacres dans l'Est du pays

Le député Gratien de Saint-Nicolas Iracan a réagi, ce samedi 27 juin, aux manifestations contre les réformes du secteur de la justice proposées par les députés Aubin Minaku et GSakata. Cet élu condamne les incidents qui s'en sont suivis et félicite la population pour sa détermination à défendre les valeurs républicaines.  Cependant, il souhaite que les prochaines marches dénoncent les massacres à répétition dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.

" Nous félicitons cette marche visant à protéger les valeurs républicaines toute en souhaitant que les prochaines soient organisées pour dénoncer le massacre des civils, militaires et policiers dans la partie Est de la République après les tueries de plus de 2000 personnes", propose l'élu de Bunia dans l'Ituri.

Et de poursuivre en stigmatisant l'infiltration des manifestants :

" Nous soutenons cette grande marche des jeunes, mamans et papas déterminés à protéger l'intérêt du Peuple. Nous condamnons l'infiltration de la manifestation par des intrus, des jeunes incontrôlés, qui ont conduit la marche à des diverses formes de violences. Il est inadmissible que des destructions méchantes et pillages se fassent en présence des policiers, qualifiés d'agents de maintien de l'ordre public"

Fustigeant l'attitude des cadres du FCC, M. Iracan estime important que la population prête main forte aux élus pour empêcher certaines initiatives inopportunes et encourager des actes de contrôle parlementaire.

"Personnellement, j'encourage le peuple congolais à barrer la route à toute activité ou initiative contre son intérêt, sous respect de l'ordre public. Récemment notre motion de défiance contre le Ministre de la Défense nationale pour raison de défaillance de gestion des affaires à l'Est, a été étouffée par le FCC juste pour protéger ses intérêts. Il est normal que la population prête main forte à ses Élus quand ces derniers se sentent dépassés", pense-t-il.

Aussi, sa sévère interpellation aux parlementaires : " les députés sont représentants du peuple mais ne le remplacement".

A ce stade, ces propositions sont en examen à la commission politique et administrative de la chambre basse du parlement. Les députés CACH ont quitté la commission la pendant la journée. L'examen s'était quand même poursuivi.

Ces textes, après examen, vont revenir à la plénière pour débats ou éventuellement adoption.

Pour sa part, le président de la commission PAJ, Lucain Kasongo appelle au calme et  assure que ces propositions ne se limiteront pas qu'à l'Assemblée nationale.

 Berith Yakitenge