Martin Fayulu et Adolphe Muzito, membres de la coalition Lamuka ont réagi au lendemain de la condamnation de Vital Kamerhe à 20 ans de travaux forcés dans le cadre du procès dit 100 jours. Ils exigent que les responsabilités soient établies à tous les niveaux.
C’est ainsi qu’ils souhaitent que le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi puisse expliquer aux juges son rôle dans le cadre des travaux dudit programme afin disent-ils, de ne pas faire croire qu’il s’agit juste d’un règlement des comptes politiques.
“C’est une première étape, une bonne chose pour que les agents publics de l’Etat ne dilapident pas l’argent du trésor public (...) Nous réitérons notre exigence de voir les responsabilités être établies à tous les niveaux en rapport à toute personne qui avait la responsabilité dans le cadre de ce programme. C’est le cas de notre compatriote Félix Tshisekedi qui doit, pour des raisons légale, morale, éthique s’expliquer, fournir sa version des faits sur son vrai rôle dans le cadre d’exécution de programme de 100 jours, ceci pour éviter qu’un certain nombre de nos compatriotes ne puissent crier au complot et au règlement des comptes politiques à l’issue de ce procès.”, disent Fayulu et Muzito dans une déclaration conjointe.
Tout au long du procès, Vital Kamerhe a soutenu avoir agi “sur instruction du président de la république” en rapport avec les travaux de 100 jours.
Par ailleurs, les deux membres de Lamuka encouragent “le procureur et les magistrats à étendre leurs enquêtes désormais sur les volets restants du programme de 100 jours notamment les volets sauts-de-mouton, écoles, routes car ce fameux programme a connu de naufrage économique dans tous ses compartiments.”
Il invitent aussi la justice à “se saisir d’office de l’affaire 200 millions à la Gécamines mais aussi de 1 milliard de dollars dépassé par la CENI pour organiser les élections en 2018.”
Vital Kamerhe, président de l’UNC a été condamné ce samedi à 20 ans de travaux forcés, outre des peines accessoires, dont l’interdiction d’accéder à tout mandat public, pendant les 10 années qui suivront la fin de sa peine de privation de liberté.