L'Assemblée nationale a approuvé ce vendredi 19 juin l'interpellation du Vice-premier ministre, ministre de l'Intérieur, sécurité et affaires coutumières Gilbert Kankonde pour s'expliquer sur le déploiement des policiers le 12 juin dernier, empêchant les députés d'accéder à l'hémicycle.
Cette interpellation a été initiée par le député Josué Mufula (FCC) qui reproche au VPM de l'Intérieur notamment la violation du siège du parlement en plus de la situation sécuritaire "intenable" dans plusieurs coins du pays.
La police avait été réquisitionnée sur demande expresse du procureur général près le Conseil d'État qui demandait à la chambre basse d'arrêter la décision de la Cour constitutionnelle avant de tenir l'élection du premier-vice président en remplacement de Jean Marc Kabund destitué.
« Si c'est la plénière qui devait être interdite par rapport à l'élection du premier vice-président de l'Assemblée nationale il fallait au moins laisser les députés entrer et travailler dans leurs commissions respectives. Le sénat qui a été aussi empêché, qu'est-ce qu'il avait à foutre avec ce qui se passe au niveau de l'Assemblée nationale ? Et donc, ces actes ont violé non seulement notre constitution par rapport au principe de séparation des pouvoirs tel que renchéri par Montesquieu, l'article 7 de notre règlement intérieur a été violé. Et donc, c'est inacceptable et inadmissible, voilà pourquoi nous interpellons le Vice-premier ministre de l'intérieur pour qu'il vienne s'expliquer devant la représentation nationale parce que nous représentons tout un peuple. Il faudrait que nous ayons des explications par rapport à ce qui s'est passé et que l'on respecte notre institution », avait dit Josué Mufula lorsqu'il déposait sa motion.
VPM Kankonde sera donc tenu de se présenter en plénière dans les 8 jours à dater de sa notification. Il viendra s'expliquer sur l'objet de son interpellation. Un débat sera ouvert à l'issue duquel, le député Josué Mufula, initiateur de la motion viendra clôturer le débat. Cette interpellation peut donner lieu à des recommandations de l'Assemblée nationale ou à une motion défiance selon la conclusion de son initiateur.
Berith Yakitenge