Le CNSA repond à Delly Sesanga : “l’abrogation de la loi n’aura aucun impact sur cette institution” (Rapporteur CNSA)

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Le rapporteur du Conseil National pour le suivi de l’Accord (CNSA), Valentin Vangi a, au cours d’un point de presse tenu ce mercredi 10 juin à Kinshasa, répondu au député national Delly Sesanga qui a introduit au bureau de l’assemblée nationale, une proposition de loi sur la dissolution du CNSA, l’accusant d’être budgétivore.

Valentin Vangi explique que l’abrogation de la loi n’aura aucun impact sur cette institution, car elle est la résultante d’un accord politique. 

“ Il faudrait retenir que l’abrogation éventuelle de la loi n’affecte pas l’accord, parce qu’il est politique. Ce n’est pas la loi qui fonde le CNSA. Il est créé par un accord politique. S’il s’agit de calcul politique, il est souhaitable de le dire clairement au lieu de faire croire aux Congolais que le CNSA est budgétivore et de prétexter un détournement imaginaire”, a-t-il dit.

Pour Valentin Vangi, le dépassement de 225 % évoqué par le député Sesanga résulte d’une erreur dans les calculs du parlement.

“ En ce qui concerne le dépassement budgétaire de 225 % sur la ligne budgétaire de rémunération, qui sert d’argument à l’honorable Delly Sesanga pour asseoir sa proposition visant la dissolution du CNSA. Il est la résultante d’une erreur de calcul survenue au parlement. Le gouvernement qui a la gestion courante des comptes de l’Etat avait prévu pour le budget 2020 du CNSA un montant de 3 milliards de Francs congolais. Il a été réduit sans raison à 1 milliard par le Parlement. Ce montant témoigne que le CNSA n’est pas une institution budgétivore comparativement à d’autres”, a-t-il ajouté.

Le mardi 09 juin, le député national Delly Sesanga a introduit au bureau de l’Assemblée nationale une proposition de lois portant sur la dissolution du CNSA. Il justifie sa démarche par la nécessité de réduction du train de vie de l’Etat. Le CNSA a été mis sur pied après l'Accord de la Saint Sylvestre. Il a avait comme mission de veiller à la strict application de cette entente entre les politiques et la société civile intervenue le 31 décembre 2017 sous l'égide des évêques catholiques.