Le tribunal militaire garnison de de Beni-Butembo a ouvert ce lundi 8 juin le procès du policier présumé meurtrier du jeune militant de la Lucha, tué d’une balle dans la tête au cours d’une manifestation contre l’insécurité le 21 mai dernier dans la ville de Beni.
A ce début de l’instruction, l’incriminé accuse le commandant de la PNC à Beni d'avoir caché le vrai auteur de la mort du militant de la Lucha.
L’audience qui oppose le ministère public à l'agent principal Ombeni Mongosa Éric, se tient dans la salle Thomas d'Aquin de la mairie de Beni, dans la commune Beu. Plusieurs personnes assistent à ce procès dont une cinquantaine de militants de la Lucha qui attendent impatiemment le jugement.
« La condamnation du policier pour nous sera qu'un début, on ne voudrait pas voir un simple policier condamné, il s'agirait alors là d'un procès de supputation pour étouffer les manifestations qui peuvent surgir à l'issue de cet assassinat. C'est un homme de troupe, il était sous un commandement précis, il y a une chaîne logique. Nous demandons à la justice au cours de ce procès, d'aller de la responsabilité de l'Etat, passant par le donneur des ordres jusqu'à l'exécutant et également la réparation des préjudices causés. », a dit à ACTUALITE.CD Fabrice Mulyahali, militant de la Lucha.
Jeudi 21 mai, la police avait réprimé violemment une manifestation contre l'insécurité dans la ville organisée par la Lucha. La manifestation consistait à condamner la criminalité urbaine après les meurtres de 3 personnes à Beni ville en l'intervalle de 3 semaines.
Yassin Kombi