Justin Bitakwira, ancien ministre du développement rural, s’est présenté ce mercredi à la barre dans le cadre de la troisième audience du procès sur le volet « maisons préfabriquées » du programme de 100 jours de Félix Tshisekedi.
Abondamment cité par différentes parties, Bitakwira a été formel: « Je n’avais jamais été impliqué dans les travaux des commissions du programme de 100 jours. Je n’avais jamais mandaté mon secrétaire général ».
Pour rappel, dans ce dossier des maisons préfabriquées, le premier marché, dont un avenant au contrat avait été signé en avril 2019, prévoyait la construction de 1500 logements sociaux pour un coût de 57,5 millions USD. Ces maisons préfabriquées en Turquie par Karbod devraient être acheminées, montées et livrées en RDC par les sociétés de Samih Jammal.
Bitakwira n’a reconnu que le premier contrat qui avait été signé par lui qui concernait 900 maisons préfabriquées: « la facture du contrat de 900 maisons pour 9 provinces devraient être payée à trois tranches. L’Etat avait d’abord dit qu’il n’y avait pas que le trésor public n’avait pas d’argent. C’est comme ça que cela a trainé ». Ce contrat n’a pas eu un début d’exécution. L’histoire de 57 millions, c’est autre chose. Cela fait deux contrats différents ».
Il a ajouté qu’il n’était pas au courant que 57 millions USD étaient payés.
Il a aussi dit qu’il avait prévu alors qu’il était en fonction une mission d’inspection de son équipe en Turquie, mais la mission n’avait pas eue lieu parce que, dit-il, son ministère avait été déchargé par une lettre de Kamerhe.
« Je n’ai jamais engagé la RDC pour le paiement de 57 millions. Celui qui a engagé la république n’a qu’à assumer », a t-il dit.
Bitakwira a également assumé avoir signé un projet d’avenant et non l’avenant au contrat.
Pour sa part, Vital Kamerhe, réagissant, a nié le fait qu’il avait déchargé à Bitakwira le suivi de ce dossier.
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Blaise Baïse