Le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, devra faciliter les poursuites judiciaires contre les dignitaires du régime Kabila, frappés par les sanctions ciblées des États-Unis d'Amérique et de l'Union-européenne. C'est l'appel que lance Me Luc Fikiri Murefu, avocat et membre de la société civile résidant aux Etats-Unis. C'était ce vendredi 20 décembre dans une déclaration sur les enjeux de l’heure en République démocratique du Congo.
Pour lui, le chef de l'État devrait considérer cette question comme une urgence pour la justice congolaise en lieu et place de solliciter, sans garde-fou judiciaire, la levée des restrictions de toutes ces personnalités.
"L’actuel président est parmi ceux-là qui ont fait des pressions pour la prise des sanctions contre des autorités congolaises. Ces sanctions n’ont pas été imposées par un coup de tête mais après des investigations rigoureuses. Notre justice devra normalement, jusqu’à ce jour, se saisir de ces dossiers et les suivre de près. Comment peut-on solliciter la levée des sanctions alors qu’à l’intérieur, la justice n’est pas bien assise ?", s'est -il interrogé.
A l’en croire, le fait d’ester ces officiels en justice sera une autre preuve que la RDC peut réellement devenir un Etat de droit.
"Il faut que tout le monde qui viole la loi, peu importe ses fonctions, soit puni, conformément à la loi. C’est comme cela que le Congo peut devenir un Etat de droit, tel que le proclame le chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo", a lancé ce juriste.
Ressortissant du Grand Kivu, Fikiri Murefu a salué l’installation à Beni d’un Quartier général avancé des Forces Armées de la République démocratique du Congo.
Au moins 13 dignitaires proches de l'ancien président de la République Joseph Kabila sont sous les sanctions des USA et de l'UE.