La première audience concernant le cas de Annie (13 ans), victime de viol à répétition, a été renvoyée au mercredi 27 novembre. Selon l’avocat de la victime, c’est sur base d’un accord trouvé entre la partie civile, la partie accusée et le ministère public que la décision du renvoi a été prise.
Le procès ouvert ce mercredi 20 novembre a été la première audience portant sur l’instruction juridictionnelle. Cependant, l’avocat du prévenu a sollicité un renvoi. “Le tribunal siégeant a examiné sa saisine et s’est déclaré régulièrement saisi. Il a ensuite procédé à l’identification du prévenu. Sur demande de son avocat, l’affaire a été renvoyée d'un commun accord à la huitaine (27 novembre 2019) afin de lui permettre de compulser les pièces du dossier”, a dit à Actualité.cd Me Chris Shematsi, avocat de la victime.
Les membres des ONG Afia Mama, Ma Voisine et d'autres organisations de défense des droits des femmes ont pris part à cette première audience fixée par le tribunal de garnison de N'djili. Par ailleurs, “si le dossier a traîné à l’auditorat de Garnison de Ndjili, c’est parce qu’il ne bénéficiait pas d’un suivi judiciaire même si au pénal, c’est le ministère public qui devrait faire diligence pour que le dossier soit fixé”, a ajouté Chris Shematsi à Actualité.cd
Pour rappel, les faits se sont déroulés dans un camp militaire à N’sele. Une jeune fille a été victime d’un viol à répétition de la part d’un collègue de son père. Annie, 13 ans, se retrouve enceinte de quelques semaines. Son sujet a animé l’actualité et fait le buzz sur les réseaux sociaux à travers cette publication d'Emmanuela Zandi, activiste des droits des femmes et coordinatrice de l’ONG “Ma Voisine”. La jeune fille a été plusieurs fois menacée de mort.
Prisca Lokale