Georges Kapiamba, président de l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ), pense que les réformes que Félix Tshisekedi devrait effectuer dans le secteur de la justice doivent être le remplacement des chefs qui ont échoué à la mission leur confiée dans l’exercice de leurs fonctions.
« Les réformes que nous attendons principalement du président de la République doivent se concrétiser par le remplacement de ceux qui ont failli à l’accomplissement de leur mission en tant que chefs de la justice. C’est ça que nous attendons en réalité », a-t-il déclaré en conférence de presse tenue ce jeudi 17 octobre, à Kinshasa.
C’est dans ce contexte que l’Association congolaise pour l’Accès à la justice (ACAJ) dénonce l’attitude du président de la Cour constitutionnelle qu'elle qualifie d’ «autoprotection» pour n’avoir même pas entendu les juges soupçonnés de corruption notamment dans les arrêts portant invalidation de certains députés nationaux.
« Nous avons tous suivi le président promettre des enquêtes. Mais quelles sont les conclusions de ces enquêtes ? Le président de la Cour constitutionnelle, c’est ce qui est encore plus grave, n’a même pas créé le Conseil de discipline pour ne fût-ce qu'entendre les juges qui se sont permis de prendre les arrêts de superposition. Ça n’a jamais eu lieu nulle part. Donc, il y a une sorte d’autoprotection aujourd’hui mais c’est une confiscation du pouvoir du peuple. Un groupe d’individus qui s’autoprotège et qui ne veut pas à ce que ceux qui se sont mal comportés soient sanctionnés », a ajouté Maître Georges Kapiamba.
Les mouvements citoyens Lutte pour le Changement (LUCHA), UNIS et FILIMBI ainsi que l’Association Africaine des Droits de l'Homme (ASADHO) avaient réclamé également, dans un communiqué conjoint, des réformes dans le secteur de justice après les élections du 31 décembre 2018.
Auguy Mudiayi