RDC : absente dans le Haut-Katanga, la MONUSCO dit suivre "de près" la situation des miliciens "Bakata Katanga”

Florence Marchal

En dépit de son absence “physique” dans la province du Haut-Katanga, la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo (Monusco) dit suivre de près la situation des présumés miliciens “Bakata Katanga”, qui se sont affrontés avec les forces de l’ordre, à Lubumbashi, le week-end dernier.

Ces affrontements s'étaient soldés par la mort de six miliciens, selon le gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula Katwe. La Monusco promet de mener des actions, en cas de nécessité, étant donné que son mandat reste national.

« La Monusco n’a plus de présence physique dans cette province depuis le 1er juillet dernier. C’était une décision à la fois guidée par des réalités budgétaires, la diminution constante du budget de la Monusco, depuis 2015, qui fait qu'avec les ressources disponibles, nous devons faire des choix stratégiques et avoir des priorités. Et la décision a été de rester présent et de renforcer notre présence dans les zones où il y a une forte présence des conflits. Notre mandat reste un mandat national et nous suivons cette situation de près. Nous suivons de près toutes les poches d’insécurité sur le territoire et, si nécessaire, nous prendrons action », a déclaré au cours d'une conférence de presse, à Kinshasa, Florence Marchal, porte-parole de la Monusco.

Au cours de la matinée du vendredi 11 octobre, les miliciens "Bakata Katanga" et les éléments des forces de l'ordre s'étaient affrontés dans les communes de la Rwashi et Annexe, à Lubumbashi.

La situation sécuritaire reste précaire dans plusieurs coins de la ville de Lubumbashi, ce qui a contraint la police à y renforcer sa présence.

Japhet Toko