RDC : Mundeke, un des conseillers de Katumbi, parle d’une « crise politique profonde » au pays et appelle à une « réelle » alternance

Photo ACTUALITE.CD.

A Goma, le conseiller de Moïse Katumbi en charge de la jeunesse, Patrick Mundeke, a fait part, ce dimanche 23 juin, de sa préoccupation quant à la « crise politique profonde » au pays avec l’avènement de Félix Tshisekedi au pouvoir après les élections contestées par l’opposition.

« Le pays est dans une phase où Kabila a confisqué le Congo, lui et son ami Félix Tshisekedi. C'est nous la jeunesse qui devons arracher à Kabila et Tshisekedi le Congo et le rendre au peuple », a-t-il dit à ACTUALITE.CD.

« Plus question des éternels dialogues dans ce pays. Ces dialogues font reculer le pays inutilement », a-t-il prévenu faisant allusion aux concertations nationales, dialogues de la cité de l’Union Africaine (UA) et de la CENCO à Kinshasa.

M. Mundeke, qui salue le retour de Jean Pierre Bemba, ce dimanche 23 juin, à Kinshasa, invite les leaders de Lamuka à rester unis et à considérer les efforts de chacun d’eux en vue de parvenir à une « véritable alternance politique ».

« Tous les Congolais sont importants pour la suite du combat pour l’alternance, Bemba de surcroît ! Mais Katumbi dispose de plusieurs atouts. La révolution a besoin de lui. C'est une erreur grave pour Fayulu qui pense qu'il peut faire la révolution sans Moïse Katumbi. De par sa base et ses moyens, Fayulu ne peut rien faire sans Katumbi. La seule personne qui peut réussir à déboulonner le système Kabila dans ce pays, c'est Moïse Katumbi. Un système dont j’ai été victime lors de mon arrestation en avril 2015 et détenu par Kalev à Kinshasa », a assuré l’un des conseillers du coordonnateur de la coalition Lamuka.

Cet auditeur comptable de 33 ans, est devenu un des conseillers célèbres du cabinet de Moïse Katumbi du moins pour l’équipe restant en RDC. Il est connu pour son franc parlé, il n’avait pas hésité à recadrer Augustin Kabuya, actuelle secrétaire général de l’UDPS quand il s’est attaqué à Moïse Katumbi, il avait aussi il y a peu, fait une sortie médiatique avec fracas pour rappeler Martin Fayulu  à l’ordre quand il semblait ignorer l’arrivée ratée de Katumbi à Kinshasa.

Le départ de Nyamwisi de Lamuka

Mbusa Nyamwisi, un des leaders politiques qui a suspendu cette semaine sa participation aux activités de Lamuka en vue, dit-il, de contribuer à la « la lutte contre la maladie à virus Ebola et l'insécurité qui ne cessent d'endeuiller des familles entières à l'est du pays ». Après avoir critiqué sévèrement le départ de Nyamwisi de la coalition, Mundeke estime que le « débat est clos » et que le combat pour l’alternance se poursuit.

Le conseiller de l’ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga déplore « l’acharnement » du pouvoir de Tshisekedi qui restreint, d’après lui, les mouvements de son leader qui a déjà reporté par deux fois son arrivée à Goma faute d’autorisation de survol et d'atterrissage de son avion par les autorités.

« C'est d'ailleurs ridicule ce que Félix Tshisekedi est en train de faire en rapport avec le passeport de Salomon Della, conseiller spécial de Katumbi »,  confie-t-il.

A l’instar de plusieurs opposants qui ont dénoncé les arrêts « iniques » de la Cour constitutionnelle invalidant les députés et sénateurs de l’opposition, Mundeke dit qu’il n’y a « aucune concession à faire avec des tricheurs » ajoutant « on ne peut pas aimer le Congo sans aimer les Congolais ».

Jonathan Kombi