Le 29 avril dernier, dans une déclaration rendue publique, “Sauti ya Mama Mukongomani (SMM)” a dénoncé plus de 200 cas de viol commis par des groupes armés et des civils dans plusieurs territoires du Nord-Kivu. Nelly Mbungumbungu, le point focal en RDC, annonce une action de plaidoyer qui débute ce lundi 6 mai.
Les faits se sont déroulés pendant le premier trimestre 2019 dans les territoires de Masisi nord, Kitshanga et Pinga. Nelly Mbungumbungu raconte les raisons qui la poussent à mener cette action à Kinshasa. “Je suis venue à Kinshasa pour la préparation d'une action de plaidoyer que nous comptons tenir à la fin du mois. Nous allons également parler de la déclaration du 29 avril dans cette activité. Nous essayons de frapper à toutes les portes pour obtenir des rendez-vous,” explique Mme Mbungumbungu.
Avant d’en arriver à cette déclaration, les premières alertes ont été lancées au mois de mars. “ Les membres de notre structure ont envoyé leur rapport trimestriel et des alertes pour dénoncer les cas des viols que les femmes subissent au quotidien depuis le début du mois de janvier. La première alerte était lancée à la fin du mois de mars mais nous attendions d’avoir plus d'éléments pour en parler,” souligne le point focal de “Sauti ya Mama Mukongomani”.
La plateforme invite donc le gouvernement à “ouvrir les enquêtes contre les auteurs, assurer la sécurité des femmes et des jeunes filles et les personnes civiles pendant les opérations de traque des groupes armés et accompagner les victimes survivantes des violences sexuelles à reprendre leur vie normale”. Elle encourage les femmes à “dénoncer tout cas ou toute tentative de viol dans leurs milieux.”
Prisca Lokale