L’élection des membres du bureau définitif de l’Assemblée Nationale a eu lieu ce mercredi 24 avril. Ancienne ministre et deux fois élue députée, Jeanine Mabunda Lioko (PPRD) a été élue présidente de l’Assemblée nationale. Dans les rues de Kinshasa, les avis sont mitigés. Actualité.cd en a recueilli certains.
“C’est un bon exemple pour la jeunesse féminine du Congo. Grâce à cette élection, on comprend mieux que les jeunes filles doivent poursuivre leur scolarité pour un jour servir la nation. Jeanine Mabunda a démontré qu’une femme peut réussir à un poste initialement réservé aux hommes. Il faut également qu’elle travaille pour y laisser sa marque positive”, explique Espoir, étudiante en G2 à l'ISC/Gombe.
“ Savoir qu’une femme est à la tête de l’Assemblée Nationale démontre qu’un changement s’opère dans le pays. Qu’elle pense aux lois qui vont favoriser la participation des jeunes et leur présence dans les ministères”, surenchérit Moïse Ngalela, élève en 5ème année Math/Physique du Collège Sainte Anuarite.
“ Nous ne sommes pas contre cette femme qui prend la tête de l’Assemblée Nationale. Nous pensons seulement qu’elle va abandonner ses anciens intérêts sous le président Joseph Kabila pour consacrer son temps au peuple congolais”, affirme Ibrahim, vendeur d’accessoires téléphoniques.
“ Je me demande bien ce que je dois attendre de Jeanine Mabunda. C’est vrai qu’il s’agit d’une femme, je soutiens les oeuvres de la femme. Jeanine a travaillé aux cotés de Joseph Kabila. Maintenant que Félix Tshisekedi a gagné la présidence, tous ceux du FCC occupent des postes importants. Que faut-il attendre des nouvelles lois du pays ? ”, s'interroge Wivine, la cinquantaine.
Nathalie travaille dans une maison chinoise en ville. Elle souhaite une réglementation dans son travail. “Nous avons marché, nous avons organisé des grèves à travers la ville pour protester contre le traitement auquel nos chefs indiens, pakistanais, chinois et autres nous inflige au travail. Maintenant qu’une femme va diriger l’Assemblée Nationale, nous pouvons espérer avoir des lois qui réglementent nos conditions de travail. Des lois qui seront suivies et respectées par l’ensemble de nos chefs” argumente l'agent de marketing.
On notera que seulement deux femmes font partie de ce bureau définitif. Jeanine Mabunda du Front Commun pour le Congo(FCC) et Alfani Machozi Marie-Claire (AFDC-A) en tant que questeur.
Prisca Lokale