Ebola - RDC : Plus de 700 morts en 9 mois, l'épidémie loin d'être éradiquée

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L'épidémie de fièvre hémorragique Ebola est loin d'être éradiquée dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri où elle a déjà causé 702 décès en neuf mois, selon le ministère de la Santé. Elle est loin d'être éradiquée dans ces deux provinces.

Vendredi soir, le ministère a fait état de sept (7) décès communautaires et de deux autres dans le centre de traitement de Butembo et Mangina, faisant passer le bilan de 697 à 702 morts.   

"Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 1.117, dont 1.051 confirmés et 66 probables. Au total, il y a eu 702 décès (636 confirmés et 66 probables) et 339 personnes guéries", indique le ministère dans son communiqué consulté par ACTUALITE.CD.

Tableau récapitulatif / Min Santé
Tableau récapitulatif / Min Santé

La lutte contre Ebola se heurte à des réticences d'une partie de la population envers la prévention, les soins et les enterrements sécurisés des victimes. Elle est aussi compliquée par la présence de groupes armés et par la mobilité de la population. Un autre facteur qui complique la riposte : la désinformation.

Environ 25% de Congolais ne croient pas en l'existence du Virus Ebola, selon une étude dont les résultats ont été publiés par le journal américain "The Lancet".

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a estimé qu'il faudrait encore six mois pour venir à bout de l’épidémie d’Ebola dans ces deux provinces. Et ce, à condition que la situation sécuritaire ne complique plus la riposte.

Pour endiguer l'épidémie et limiter sa propagation, les équipes sanitaires appliquent un vaccin sur les malades et leurs contacts. Sont aussi vaccinés les agents de santé.

"Depuis le début de la vaccination le 8 août 2018, 95.127 personnes ont été vaccinées", signale le ministère de la Santé, qui chapeaute la riposte contre la 10ème épidémie d'Ebola en RDC.  

Plus de 40 millions de voyageurs ont déjà été dépistés, mais le risque de transmission du virus à d’autres provinces reste très élevé, selon l'OMS.

Christine Tshibuyi