RDC : L'épidémie de choléra évolue en "dents de scie" dans le Haut-Katanga

Des victimes d'Ebola / Ph. droits tiers

Déclarée depuis le début de cette année dans plusieurs provinces de la République démocratique du Congo (RDC), l'épidémie de choléra évolue en dents de scie dans le Haut-Katanga où une nouvelle zone a été touchée par l'épidémie, a indiqué le samedi 9 mars une structure technique du ministère de la Santé.

"En considérant ses données de 4 dernières semaines, nous constatons que l'épidémie du Haut-Katanga évolue en dents de scie avec une moyenne hebdomadaire de plus de 200 cas (265 cas à la semaine 5, 219 cas à la semaine 6, 247 cas à la semaine 7 et 209 cas à la semaine 8", indique le Programme national d’élimination du choléra et des maladies diarrhéiques (PNECHOL-MD) dans un communiqué.

Cette province, située dans le sud-est du pays, représente à elle seule 38,6% de cas de choléra rapportés sur l'ensemble du pays au cours de la semaine allant du 17 au 24 février. La nouvelle zone touchée par le choléra dans le Haut-Katanga est celle de Kikula. Un cas a été recensé, aucun décès.

"Même avec une légère réduction des cas de choléra, soit 247 cas à la semaine 7 dont 7 décès contre 209 cas à la semaine 8 dont 5 décès, la province du Haut-Katanga demeure à la tête quant aux notifications hebdomadaires des cas de choléra", explique le PNECHOL-MD dans son communiqué.  

Elle est suivie par celle de Tanganyika qui représente 17,9% de cas notifiés sur l'ensemble du pays.  Le Sud-Kivu occupe la 3ème position avec une évolution hebdomadaire quasi-statique durant les 2 dernières semaines, soit 60 cas à la semaine 7 contre 62 cas à la semaine 8. 

Le choléra est une infection diarrhéique aiguë provoquée par l'ingestion d'aliments ou d'eau contaminés par le bacille Vibrio cholerae. Transmis par des déjections, des mains sales ou du matériel contaminé, il est endémique en RDC.  Elle a fait plus de 900 décès en 2018. 

Avec des milliers de cas enregistrés chaque année dans de nombreuses provinces, le choléra est devenu un problème de santé publique majeur en RDC, selon l’ONU. 

Christine Tshibuyi