Lors d'un cadre de concertation organisé le jeudi 11 octobre 2018, à Goma (Nord-Kivu), le vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Norbert Basengezi, a réitéré la décision de son institution d’organiser les élections avec la machine à voter.
Pendant que la machine à voter divise encore la classe politique, Norbert Basengezi a appelé les partis politiques à mobiliser les témoins et les observateurs qui devront contrôler l'usage de cet outil informatique lors des scrutins, plutôt que de continuer à le contester.
“Le 23 décembre, nous organisons les élections présidentielle, législatives nationales et provinciales. Le 12 janvier 2019, il y aura la passation apaisée, pacifique et civilisée du pouvoir entre le président que nous connaissons et celui que nous ne connaissons pas. Nous avons invité toute la classe politique à préparer des témoins et des observateurs. Appelons la CENI à sensibiliser même au niveau de leurs sièges, que ce soit des partis de la majorité que de l'opposition, en ce qui concerne la machine à voter”, a dit le vice-président de la CENI.
La commission technique, mise en place mercredi dernier, pour dissiper les désaccords entre la CENI et les candidats président de la République autour de la machine à voter, n’ont pas accouché d’un résultat escompté. La CENI affirme, par ailleurs, que l'usage de la machine à voter n'a jamais posé problème dans d'autres pays qui l’ont déjà expérimenté.
“La Russie qui a commencé après nous a terminé ses élections avec la même machine. L'Irak aussi. Le Pérou, dont ses membres étaient parmi la délégation du Conseil de sécurité, nous envoie déjà des délégués pour apprendre chez nous. La Namibie aussi. Il ne faut pas que ceux qui nous imitent avancent chez eux au moment où chez nous ça traîne les pieds”, a déclaré Norbert Basengezi.
Après l'étape de Goma au Nord-Kivu, le vice-président de la CENI va procéder au même exercice à Bukavu, au Sud-Kivu.
Jonathan Kombi