<b>L’économie congolaise repose essentiellement des exportations des matières premières. C’est ce qui est contenu dans les rapports sur la politique monétaire de la Banque centrale de 2014, 2015 et 2016.</b>
Selon ces rapports, les produits miniers et les hydrocarbures ont contribué en termes d’exportation à l’ordre de 10, 083 milliards dollars USD soit 98,0 % en 2015 et 9,337 milliards USD soit 97,53% en 2016.
Le cuivre occupe la première place avec 5762,0 dollars USD soit 56,0% en 2015 et 5,609 millions de dollars USD soit 56,2% en 2016.
Le cobalt et l’or ont contribué respectivement à l’ordre de 2,484 et 1,072 milliards en 2015 ou encore 2,071 milliards et 13 millions en 2016.
Contacté par ACTUALITE.CD, le professeur Mabi Mulumba, président de la commision Ecofin au Sénat, estime qu’il est difficile pour le moment de parler de la vraie croissance en RDC tant que les exportations du pays seront concentrées uniquement sur les matières premières.
«<i>Si vous regardez les rapports de la Banque Centrale vous allez vous rendre compte que les secteurs porteurs de croissance, c’est-à-dire des produits agricoles et surtout des produits industriels et énergétiques, les deux secteurs réunis, ne dépassent pas 3 %. Alors comment voulez-vous qu’on parle de la croissance ? Regardez ce qui s’est passé après la chute des cours des matières premières sur le plan international, notre économie a connu d’énormes difficultés. Ces chiffres sont rendus publics par la Banque Central chaque année et les gens ne veulent pas s’en rendre compte</i> » a-il- indiqué.
Le rapport de la politique monétaire de la BCC de 2014 note une exportation des produits agricoles à l’ordre de 4,4 %.
Selon le rapport du département de la gestion macroéconomique et budgétaire/Région Afrique du groupe de la Banque Mondiale rendu public en Avril 2016, la RDC n’a pas pu recouvrer les recettes attendues de l’exploitation minière intensive et tirer parti des retombées économiques espérées.
Ce rapport reconnaît également que « le secteur a été le levier principal de la croissance soutenue enregistrée depuis 2010 en RDC qui s’est établit en moyenne à 7 % ».
<b>Willy Akonda Lomanga/ Desk Eco</b>