L’année 2017 avait commencé par la traditionnelle cérémonie de présentation des vœux tenue le 19 janvier par le président de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) Albert Yuma devant l’ex-premier ministre Samy Badibanga. Le président de la FEC avait, à l’occasion, fustigé le comportement du gouvernement précédent Matata vis-à-vis des opérateurs économiques.
«<i>Que cinq années de faux discours, de faux bilans macro-économiques, des politiques fiscales aventureuses et des projets budgétivores, sans impact social. J’espère, contrairement au passé, que je serai entendu. Car en effet, nous avons eu, avec le gouvernement qui vous a précédé, l’impression qu’il pratiquait la politique de l’usure en laissant les chefs d’entreprise, s’époumoner et s’essouffler tout en continuant tranquillement sa politique de la pensée unique</i>», avait-il déclaré.
Albert Yuma s’était de nouveau illustré le 23 mai 2017 lors de sa réélection pour le cinquième mandat à la tête de la FEC en s’interrogeant: “<i>Devons-nous attendre le retour du Christ pour développer notre agriculture ?”.</i>
La FEC reviendra encore une fois le 10 mai 2017 pour saluer le départ de Bahati Lukwebo du ministère de l’économie. Ce qui n’a pas empêché à Jean Bamanisa Saidi, homme d’affaires et ancien député national, de dénoncer le fait qu’un membre du gouvernement était devenu lui-même opérateur économique.
<i>«Comment voulez-vous qu’un ministre qui est censé octroyer des permis d’importation s’en serve lui-même pour importer des produits comme sucre, ciment et autres. A cela, il faut ajouter des commissions que ses agents percevaient pour la délivrance de ces documents », </i>avait-t-il déclaré.
Les opérateurs économiques sont revenus encore le 12 Juin dernier pour interpeller le Premier ministre Tshibala sur la persistance de la fraude fiscale concernant le dossier des 26.500 tonnes de ciment gris en provenance de la Turquie et interceptés 10 mois plus tôt au port de Matadi appartenant au groupe Taverne de Bahati Lukwebo.
2017 a été aussi marqué par la fluctuation du taux de change du Franc Congolais par rapport au dollar américain qui est parti de 1000 FC le dollar au début de l’année jusqu’à atteindre 1800 FC le dollar au mois d'août avant de rechuter entre 1600 et 1620 FC pour 1 $ à la fin de l’année.
Mais au mois de juillet, le Premier ministre en exercice avait pris l’option de ramener le dollar à 1000 FC avant la fin de l’année mais l’objectif n’a pas été atteint.
2017 c’est aussi les grèves et autres mouvements de protestation à la Fonction Publique et autres institutions pour réclamer l’application dans la paie du taux budgétaire retenu par le gouvernement Tshibala lors de la présentation du budget 2017 au parlement, soit 1425 FC le dollar mais il y a eu des accords entre certaines corporations pour la majoration progressive de ce taux dans la paie des agents et fonctionnaires de l’État.
L’année 2017 sera aussi marquée par l’indice de prix de l’Institut nationale de la Statistique qui n’a cessé de présenter l’augmentation presque chaque semaine des prix de certains biens et services.
<b>Willy Akonda Lomanga/ Desk Eco</b>