RDC: La Cenco dénonce “les attaques contre l’église catholique” à travers les enlèvements des prêtres

La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) qualifie “d’attaques contre l’église catholique”, les enlèvement récurrents dont les prêtres sont victimes dans l’est de la RDC notamment à Beni. Au cours d’une conférence de presse ce mardi 26 septembre 2017 à Bruxelles, Mgr Marcel Utembi Tapa, président de la CENCO fait une différence entre les différentes prises de l’église de actions pastorales des prêtres enlevés.

<i>“Ils (prêtres) ne sont pas engagés dans les actions politiques. S’il y a eu des appels de la part de certains agents pastoraux, c’est dans le cadre de l’engagement civique, le respect des valeurs comme la justice, la paix et la réconciliation. Est-ce que cela peut être vu comme une action politique? Je crois non. Nous avons dénoncé cette attaque contre les institutions de l’église et surtout le kidnapping des serviteurs de Dieu. Et nous continuons à inviter les uns et les autres à pouvoir revenir à la raison, à retourner ces prêtres pour qu’ils puissent vaquer à leurs occupations pastorales invitant le peuple congolais au sens de valeur”</i>, a dit Mgr Marcel Utembi Tapa.

Selon le président de la CENCO, les auteurs des enlèvements des prêtres notamment à Beni sont des “ennemis de l’église catholique”.

<i>“Évidemment les ennemis de l’église catholique, ceux qui ne veulent pas que les choses changent et ceux qui trouvent peut être que leur intérêt est menacé dans certaines prises de position de l’église. Et ce que l’église prêche c’est le sens de la justice, de la paix, du bien être, le respect de la bonne gouvernance. C’est cela la prédication dans le cadre de la doctrine sociale de l’église”</i>, a-t-il ajouté.

En août dernier, les abbés Charles  Kipasa et  Jean Pierre  Akilimali de la paroisse de la Paroisse Marie Reine des Anges de Bunyuka au Sud-Est du territoire de Beni ont été enlevés par des hommes armés non identifiés et restent introuvables.

Les prêtres Romain  Kahindo, Vincent Machozi et  Christian  Mbusa avaient été tués en 2016 et Jean-Pierre Ndulani, Edmond Kisughu et Anselme  Wasukundi  kidnappés depuis 2014 dans la même région.

<strong>Patrick Maki</strong>