Près de 600 violations en 2017, l’ONU dénonce la persistance des restrictions de l’espace démocratique en RDC

Le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) en République démocratique du Congo (RDC) affirme avoir documenté au mois d’août 106 violations des droits de l’homme et des libertés fondamentales liées à des restrictions de l’espace démocratique sur l’ensemble du territoire congolais. Le BCNUDH note que ce nombre est en hausse et « <em>démontre une persistance des restrictions de l’espace démocratique</em> ».

D’après la même source, c’est désormais 1.958 violations des droits de l’homme en lien avec les restrictions de l’espace démocratique qui ont été documentées depuis le 1er janvier 2015 dont 596 violations depuis le début de l’année 2017.

<em>« Les principaux auteurs présumés de ces violations sont les agents de la PNC (54 violations), les militaires des FARDC (22 violations) et les autorités politico-administratives (16 violations). Les violations les plus rapportées sont les atteintes à la liberté de réunion pacifique (29 violations), au droit à la liberté et à la sécurité de la personne (26 violations) et à la liberté d’opinion et d’expression (25 violations), commises principalement dans la province du Kongo Central (24 violations), la province du Nord-Kivu (23 violations) et la ville-province de Kinshasa (15 violations) », </em>précise le rapport mensuel.

Au mois d’août, la société civile et, particulièrement, les médias étaient victimes des violations.

<em>« Le BCNUDH est particulièrement inquiet par le nombre élevé de membres d’organisations de la société civile (76) et de journalistes (14) victimes de violations au cours du mois. Par ailleurs, tout en prenant note du rétablissement, le 11 août 2017, du signal de Radio France Internationale (RFI) qui avait été coupé début novembre 2016, le BCNUDH s’inquiète vivement des restrictions grandissantes à la liberté d’expression notamment la liberté de la presse, ce qui semble illustrer une politique délibérée de la part des autorités congolaises en ce sens », </em>ajoute le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH).