La RDC est un mauvais élève dans la gouvernance des ressources naturelles, principalement dans la gestion des mines, du gaz et du pétrole. Tel est le contenu d’un rapport publié, le mercredi 28 juin 2017 à l’hôtel Venus, par l’ONG internationale américaine Natural Resource Governance Institute (NRGI) qui a une représentation à Kinshasa.
L’indice de gouvernance des ressources naturelles (Resource Governance Index, ou RGI) de 2017, qui est compilé par le Natural Resource Governance Institute (NRGl) ou Institut de gouvernance des ressources naturelles en français, donne au secteur minier de la RDC une note médiocre de 33 points sur 100 pour sa gouvernance générale, la classant au 75e rang parmi les 89 évaluations réalisées. Le secteur du gaz et du pétrole du pays a obtenu une note encore plus faible de 25 points, le classant 84e.
Jean-Pierre Okenda, le responsable pays de NRGI pour la RDC, affirme qu’il existe un manque de reporting diligent et fiable appuyé par des audits réguliers et indépendants dans le pays que ce soit dans le secteur minier ou celui du gaz et du pétrole. Selon lui, il y a un besoin crucial et urgent de transparence dans les flux de revenus et d’amélioration des efforts de lutte contre la corruption et l’évitement fiscal.
Ce rapport stipule également que les défis de la gouvernance persistent particulièrement au niveau de la gestion des revenus et de l’environnement des affaires en dépit de l’importance du secteur minier en RDC. Le secteur minier de la DRC a obtenu un score insuffisant de 52 points sur 100 dans la catégorie de réalisation de la valeur, reflétant la capacité limitée de perception des recettes des ressources que le pays possède, bien que cette note soit la plus haute note attribuée par l’indice à la RDC toutes composantes confondues.
« <i>Le manque de transparence autour du partage des recettes provenant des ressources naturelles au niveau national, provincial et local, ainsi que le manque de règles fiscales ou de divulgation des projections de revenus des ressources extractives, entraîne une note médiocre de gestion des recettes de 35 points sur 100. La Gécamines (société Générales des Carrières et des Mines), la plus grande entreprise minière appartenant à l’État en RDC, se classe 53e parmi les 74 entreprises appartenant à l’État ayant fait l’objet d’une évaluation au niveau global. Et elle constitue un exemple des défis de gouvernance auxquels la RDC est confrontée. Il existe peu d’informations publiquement disponibles concernant les sociétés minières dans lesquelles la Gécamines est partenaire, ainsi que les contrats et l’allocation des flux perçus par la Gécamines par ces partenariats</i> », indique ce rapport.
Il est à noter que ce rapport concerne la gestion de ces ressources naturelles pour la période de 2015 et 2016. Et seuls 89 pays à travers le monde ont fait l’objet de cette évaluation.
<strong>Willy Akonda Lomanga/ desk Eco</strong>