Le 1er festival de la rumba veut replacer la RDC sur l’échiquier culturel international

La 1ère édition du Festival International de la Rumba et de l'Élégance (FIRE) aura lieu du 30 juin au 1er juillet  2017, à Kinshasa. Annonce faite par Didier M’Pambia, directeur général de l’agence Optimum Communication, organisateur de cette manifestation, au cours d’une conférence de presse organisée le mardi 27 juin 2017 à Béatrice Hôtel. Pour lui, l’objectif est de replacer la RDC sur l’échiquier culturel international en profitant de ses avantages culturels dans l’optique d’une visibilité internationale positive.

Pour cette première édition, le père de la Rumba congolaise moderne, Kalle Kabasele Tshamala, née le 16 décembre 1930 et décédé le 11 février 1983 à l’âge de 52 ans, sera à l’honneur avec une programmation haute en couleur comprenant des concerts, une exposition et des spectacles de mode.

L’artiste-musicien et poète Lutumba Simaro est le parrain de cette édition. On retrouvera à ses côtés, Sam Mangwana, l’une des grandes voix de la Rumba congolaise, Viva la Musica, Fabregas, Alain Makaba, Le Karmapa, Evoloko Joker, un groupe cubain (Quinteto Harmonia) et tant d’autres qui feront partie du festival, affirme le DG M’Pambia.

Pour lui, on doit retrouver à nouveau cette musique dans nos discothèques comme ce fut dans le temps :

«  <i>Les discothèques de la ville se sont laissées envoûtées par les beats nigérians ou ouest-africains. Même dans les soirées privées, le pourcentage de la musique congolaise jouée dans les discs-jockeys est inférieur à celui des musiciens étrangers. Situation inimaginable il y a une décennie. Je ne suis pas en train de prêcher un autisme culturel. Il ne s’agit pas de s’enfermer dans nos certitudes mais de protéger notre identité. Elle fait partie de notre patrimoine commun et elle cimente les liens entre Congolais. Il y a encore aujourd’hui assez de talents de la Rumba pour que nous puissions continuer à faire danser l’Afrique et le monde</i>»

Pour sa part l’artiste Sam Manguana estime qu’il y a également une diversité des talents au milieu de la nouvelle génération mais beaucoup s’écartent des normes de la rumba en y apportant d’autres styles. Pourtant, selon lui, la Rumba a ses exigences et, en s’y écartant, cela n’est pas de la Rumba,affirme-t-il.

Cette conférence de presse s’est tenue en présence de l’Ambassadeur de Cuba en RDC qui estime que la Rumba, inscrit comme patrimoine mondial de l’Unesco, est née des classes défavorisées de Cuba et qui symbolisait la lutte contre les injustices et autres méfaits de la société.

<strong>Will Cleas Nlemvo
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