Scott Campbel, responsable pour l’Afrique Centrale au Haut-Commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme, a déploré, ce mercredi 14 juin 2017, la situation sécuritaire dans la province du Kasaï (centre de la RDC) qui est caractérisée par de “graves violations des droits de l’homme”. Dans une interview à RFI, l’ancien directeur du Bureau Conjoint des Nations-Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) en RDC a indiqué que l’impunité est le facteur majeur à la base des crimes dans le Kasaï.
«<em>Ça reflète des tendances que nous avons constaté au Congo depuis une vingtaine d’années. Donc on voit que des personnes qui sont allégées d’être responsables des crimes très graves, des massacres, des viols mais les responsables restent impunis depuis l’époque de la première guerre au Congo. On voit toujours certains acteurs militaires dans le positionnement du pouvoir. Évidemment c’est ça qui encourage la répétition de phénomène que nous voyons aujourd'hui au Kasaï</em>», a dit Campbel.
L’agent de l’ONU encourage la tenue du procès des neuf (9) militaires congolais impliqués dans le massacre présumé de Mwanza Lomba, au Kasaï, et demande à la justice militaire congolaise d’étendre la procédure à d’autres responsables ayant commis des crimes.
«<em>Les Nations-Unies demandent que tous les acteurs responsables de ces crimes soient traduits devant la justice</em>»
En 2014, les autorités de Kinshasa avaient décidé d'expulser Scott Campbel au lendemain de la publication d'un rapport de l'ONU pour les droits de l'homme. Ce rapport accusait la police nationale congolaise d'exactions lors d'une opération dénommée “likofi” pour traquer les délinquants “kuluna” de Kinshasa, entre novembre 2013 et février 2014.
<b>Patrick Maki </b>