Après les séries de sanctions ayant frappé certaines responsables congolais, Dany Banza, président de l’Avenir du Congo (ACO), l’un des partis membres du G7, appelle la population à poser des actions concrètes afin de mettre fin à la “crise que la RDC traverse”. Dans une interview accordée ce mardi 6 juin 2017 à ACTUALITE. CD, Dany Banza dit rappeler aux Congolais la nécessité d'appuyer les décisions des instances internationales en prenant leur destin en main.
«<em>Il y a la part de la communauté internationale et la part du souverain primaire (la population). Si chacun joue parfaitement sa partition, les choses vont bouger dans le bon sens. Au cas contraire, même si on arrivait à sanctionner tout le monde, les choses ne sont pas prêtes à changer. En faisant un petit inventaire des sanctions qui sont tombées depuis le début de cette lutte, on se rendra compte que les retombées sur terrain sont minimes. Les actions internationales seules ne sont pas efficaces pour apporter un quelconque changement à la crise que connaît la République Démocratique du Congo. Bref, nous avons le destin du pays entre les mains et c’est à nous de décider de ce que nous voulons faire de ce pays</em>», a-t-il martelé.
Banza juge déplorable l’inaction observée quant à la mobilisation en vue de l’alternance au pays et invite désormais la classe politique ainsi que les couches sociales à prendre ses responsabilités.
«<em>Je voudrais attirer l’attention de nous la classe politique et de notre peuple que le destin de notre pays est entre nos mains et non dans celles de l’UE ni des USA. C’est à nous d’influer et de lever des options pour mener le destin de notre pays dans le sens que nous voulons (...), une manière d'appuyer les solutions de l’extérieur</em>», a lancé le président de l’ACO.
La semaine dernière, l’UE et les Etats-Unis ont sanctionné 9 officiels Congolais et le général François Olenga, chef de la maison militaire du président Kabila, pour, entre autres, avoir été à la base de la restriction à la liberté d’expression et leurs impacts négatifs dans le non-respect de l’accord du 31 décembre et des principes démocratiques.
<b>Stanys Bujakera</b>