L’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) condamne les “abus” commis par les agents de l'ordre, lors de la traque des évadés de la prison centrale de Makala.
Dans un communiqué publié ce lundi 22 mai 2017, l'ACAJ accuse les agents de l’ordre d’avoir notamment perquisitionné les domiciles des Kinois <i>«en violation des droits fondamentaux des citoyens</i> ».
«<em>C’est dans ces conditions que le 19 mai 2017, ils ont procédé à l’interpellation d’une centaine de personnes à leurs domiciles, entre 22 heures et 3 heures du matin, dans plusieurs quartiers de la commune de Selembao. Le 20 mai, ils ont bouclé, entre 2 heures et 6 heures du matin, le quartier Congo, à côté de la résidence du député Ne Muanda Nsemi, dans la commune de Ngaliema, perquisitionné plusieurs domiciles sans mandat, ni autorisation écrite du président du Tribunal de Grande instance et interpellé une cinquantaine de personnes, soupçonnées d’être des évadés de la prison de Makala», </em>indique le communiqué.
L’Ong invite le gouvernement à faire cesser ces abus et à ouvrir une enquête pour établir les responsabilités.
<em>«Au terme de l’article 29 de la Constitution, le domicile est inviolable et qu’il ne peut y être effectué de visite ou de perquisition que dans les formes et conditions prévues par la loi. Et que l’article 22 alinéa 4 du code de procédure pénale prescrit que les visites et perquisitions domiciliaires ne peuvent commencer avant 5 heures du matin et après 21 heures sauf autorisation du président du Tribunal de Grande instance du lieu»,</em> ajoute l'organisation présidée par Kapiamba.
Pour l'ACAJ, le gouvernement devrait amorcer une enquête indépendante et impartiale pour identifier les auteurs et complices de ces abus et les faire sanctionner pénalement et/ou disciplinairement.
<strong>Franck Ngonga</strong>