Le Conseil régional des Organisations non gouvernementales de développement (Crongd) du Kasaï Central et le Réseau provincial des organisations de défense des droits de l'homme (Reprodhoc) se disent préoccupés par la situation qui prévaut sur toute l'étendue de la province suite aux affrontements entre les forces de l'ordre et les miliciens du chef Kamwina Nsapu.
Ces associations parlent d’environ 30 fosses communes alors que les Nations-Unies évoquent au moins 23 charniers.
Dans une déclaration rendue publique le 2 avril dernier, les deux regroupements condamnent les tueries et les massacres des populations dans l'espace du Kasaï.
« <em>… Condamnons avec la dernière énergie les violences, les exactions, les traques, les tueries et les massacres des populations et des villages dans l’espace Kasaï, protestons énergiquement contre toute prétention de vouloir recourir et imposer la paix par la force, sachant que la force n’a jamais produit une paix durable »</em>, ont-elles dénoncé.
Crongd et Reprodhoc exigent l'arrêt des hostilités pour une solution pacifique à la crise. Ils réclament également l’ouverture d’une enquête internationale sur les allégations d’exactions.
« … <em>Réclamons qu’une enquête internationale indépendante sur les tueries et les massacres des personnes enterrées actuellement dans près de 30 fosses communes, réclamons que justice soit faite</em> …».
Depuis août 2016, l’espace Kasaï est en proie aux affrontements entre la milice Kamwina Nsapu et les forces de l’ordre et de sécurité. Ces affrontements ont déjà causé la mort de plus de 400 civils et des centaines de déplacés internes.
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<a href="http://twitter.com/frack_ngonga">Franck Ngonga</a>