Le prix de la braise - appelée localement "makala" - a sensiblement augmenté à Kinshasa. Ce produit, hautement indispensable dans le contexte kinois en proie à des sérieux problèmes d'électricité, voit son prix flamber de manière considérable depuis le mois de février.
Dans les ports fluviaux, le demi-sac de braise se négocie à 14.000 voire 15.000 Fc contre seulement 11.000 Fc au début du mois de février, soit une augmentation de près de 39%. Dans les différents quartiers de la ville, à l’exemple de la commune de Kinshasa, il faut débourser jusqu'à 24.000 Fc pour un sac entier contre 17.000 Fc seulement il y a 1 mois.
Selon certains vendeurs, le prix de ce produit augmente chaque année autour du mois de février à cause de l'abondance de pluies enregistrées presque dans l’ensemble du pays.
Notons que le bois énergie reste la principale source d’énergie pour 90% de la population urbaine et une partie des industries de la République Démocratique du Congo (RDC), selon une étude réalisée par le projet Makala, en 2011. Selon cette même étude, le volume annuel de bois énergie vendu pour la ville de Kinshasa est de 4,8 millions de m3 et plus de 300 000 personnes sont impliquées dans ce secteur à Kinshasa. Le bois énergie est largement ignoré dans les politiques nationales sur la forêt, l’agriculture et l’énergie.
Avec les difficultés de la Société Nationale d’Électricité (SNEL) de desservir la population en énergie électrique, une meilleure politique en la matière est nécessaire pour la production de la braise ou du bois énergie.
Willy Akonda Lomanga Desk Eco