Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC), à travers le ministère de l’Enseignement supérieur, universitaire, Recherche scientifique et Innovations (ESURSI), vient de franchir une étape importante pour faire de l’Enseignement ouvert et à distance un nouveau mode d’apprentissage dans les institutions supérieures et universitaires. Le ministère a signé ce lundi 22 décembre 2025 un mémorandum d’entente avec le Fonds de développement du service universel (FDSU), à cette fin.
« Nous voulons faire de l’enseignement ouvert et à distance un nouveau mode d’apprentissage, afin d’assurer l’éducation pour tous, assurer la relève académique et réduire la mobilité coûteuse de nos enseignants. Bref, un investissement pour le capital humain de notre nation à travers le numérique », a indiqué Marie-Thérèse Sombo, ministre de l’ESURSI, dans son mot de circonstance lors de la signature du document, à son cabinet de service, à Kinshasa.
Elle a, à cette occasion, salué l’engagement du FDSU dans la concrétisation de cette politique qui, selon elle, s’inscrit dans la vision du président Félix Tshisekedi. Elle a émis le vœu de voir toutes les dispositions comprises dans ce document être appliquées par toutes les parties prenantes, pour le bonheur des étudiants congolais.
Le FDSU joue un rôle prépondérant dans la mise en œuvre de l’enseignement supérieur ouvert et à distance en RDC, plus accessible, plus inclusif et mieux adapté au pays, a expliqué pour sa part Marie-Laure Kanda Lepas, directrice générale adjointe (DGA) du FDSU, qui représentait le ministre du Numérique à cette activité.

Elle a souligné que ce partenariat avec le ministère de l’ESURSI s’inscrit dans le cadre de la mission du FDSU, à savoir la réduction de la fracture numérique sur l’étendue du pays.
« L’accès au service numérique est profondément inégal sur l’ensemble du territoire national. Dans certaines zones, la connectivité est acquise, les infrastructures existent, les usages se développent. Dans d’autres, notamment des zones urbaines et périurbaines, l’accès au numérique demeure limité, voire inexistant », a-t-elle indiqué.
Avant d’ajouter :
« Ce mémorandum est un cadre clair et structuré de collaboration entre les deux institutions. Il précise les rôles et les responsabilités de chaque partie, il permet une coordination efficace de l’action, il offre un cadre de gouvernance et de suivi, et d’évaluation des projets qui seront mis en œuvre. Il s’agit donc d’un partenariat stratégique fondé sur la complémentarité, la transparence et la responsabilité, avec une ambition commune : éviter les initiatives isolées et construire des solutions cohérentes à l’échelle nationale, pour des résultats d’envergure ».
Dans son allocution, Thierry Abankwi, directeur-chef de service de la Direction de l’Enseignement ouvert et à distance, un service technique du ministère, a brossé les étapes franchies avant d’arriver à la signature de ce mémorandum, notamment des missions et des échanges à l’étranger.
Début janvier 2026, le projet sera mis en œuvre sur toute l’étendue du pays, comprenant le déploiement de 5 lignes de télécommunication et des technologies de l’information à travers le pays, au bénéfice des institutions supérieures et universitaires.