Les combattants du M23 à Kibumba
En dépit des accords signés entre le gouvernement et les rebelles de l’AFC/M23 dans le cadre du processus de Doha, les combats se poursuivent dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, dans l’est de la RDC. Les rebelles progressent désormais dans le territoire de Mwenga, au Sud-Kivu où ils ont conquis mardi 25 novembre, le village de Kilungutwe.
« Depuis lundi, certaines personnes évoquaient la chute de Kilungutwe. Cependant le village était devenu une zone neutre et les militaires FARDC se sont repliés à Kasika et à Mwenga centre. De son côté, l'armée burundaise (FDNB) qui était visible, s'est repliée dans la soirée du 24 novembre », a indiqué à ACTUALITE.CD, un responsable local.
Les forces gouvernementales se sont repliées vers Kasika toujours dans le Mwenga. Les sources locales signalent les déplacements massifs des populations.
Des milliers d'habitants des villages de Mulanga, Chiyeshero et Kwitwabaluzi ont abandonné leurs domiciles et passent des nuits entières dans des conditions infrahumaines suite à ces combats.
« L'AFC/M23 a attaqué les positions des FARDC dans le groupement de Mulanga, Chiyeshero, et Kwitwabaluzi et Butongo dans le groupement de Burhinyi. Ces affrontements ont occasionné un déplacement massif de la population dans ces contrées », a dit Lungele Itebo, président de la société civile territoire de Mwenga.
« Les habitants du chef-lieu de la chefferie de Lwindi, Kasika, Chidasa et territoire de Mwenga qui porte le même nom ont passé la journée (de mardi, ndlr) sous les coups des balles des pilleurs », a-t-il ajouté.
Depuis quelques jours, les affrontements s’intensifient dans le territoire de Mwenga plus précisément à Kilungutwe et ses environs.
Les rebelles de l’AFC/M23 avaient déjà mis les pieds dans le territoire de Mwenga en prenant en mai dernier le contrôle de Burhinyi et Luhwinja où ils occupent la mine d’or de Twangiza.
