Alors que l’Assemblée nationale se prépare à tourner la page après la démission de Vital Kamerhe et de quatre autres membres du Bureau, le député national Samuel Yumba Muanabute, porte-parole des pétitionnaires, a apporté des précisions sur le processus de remplacement et les enjeux qui entourent la prochaine élection interne.
Selon lui, l’élection du nouveau président de l’Assemblée nationale reste l’apanage exclusif des députés, mais elle doit tenir compte de l’équilibre politique en vigueur.
« Celui qui va remplacer Vital Kamerhe doit être un député qui siège et en qui la majorité des députés va réitérer sa confiance. C’est une organisation interne qui relève de la compétence des élus eux-mêmes », a-t-il expliqué.
Samuel Yumba rappelle que la majorité parlementaire, aujourd’hui dominée par l’Union sacrée, jouera un rôle central dans cette désignation.
« On ne peut pas gérer l’Assemblée nationale si l’on n’est pas issu de la famille politique majoritaire. Aujourd’hui, cette majorité, c’est l’Union sacrée, et son autorité morale reste le président de la République », a insisté l’élu.
Outre la présidence, d’autres postes du Bureau sont concernés, notamment celui de questeur ainsi que celui réservé à l’opposition.
Pour Samuel Yumba, l’urgence est d’éviter le vide institutionnel : « Le poste du président n’est pas simplement vacant par absence, il est inoccupé suite à une démission. Le règlement intérieur exige que ces élections se tiennent dans les plus brefs délais afin de garantir la représentativité, y compris celle de l’opposition au sein du Bureau. »
Alors que le climat politique reste tendu après la vague de pétitions, le député Yuma assure que la dynamique des contestataires ne s’arrête pas à cette étape. Il prévient que d’autres actions pourront être envisagées si le fonctionnement du Bureau reste en décalage avec les attentes des élus et du peuple.