La partie Est de la RDC fait toujours face à une “instabilité incessante” où des millions de personnes sont déplacées, souffrant de faim et de privations, à cause de l'activisme de la rébellion de l'AFC/M23 soutenue par le Rwanda. En dépit des initiatives diplomatiques en cours, des combats sont signalés dans plusieurs coins de l'Est du pays.
Intervenant lors de la 59e réunion du conseil des ministres tenue vendredi 19 septembre 2025 à la cité de l'Union africaine, le VPM, ministre de la défense nationale et anciens combattants Guy Kabombo a rassuré que l'armée loyaliste reste attentive pour défendre l'intégrité territoriale face à toute forme de menace.
" Le VPM, ministre de la défense nationale et anciens combattants a aussi brossé la situation et les opérations de défense sur le terrain particulièrement sur les lignes de front dans le Nord et Sud-Kivu face aux menaces de l'ennemi, les FARDC sont en alerte et restent déterminées à défendre le territoire national que ça soit dans l'Ituri ou dans la périphérie de la ville province de Kinshasa. Il a également fait le point de la réponse qu'apporte les forces de sécurité, déterminées à rétablir la paix et la sécurité dans les zones concernées ", rapporte le compte rendu de la réunion tenue vendredi 19 septembre 2025 à la Cité de l'Union Africaine.
Sur le terrain, les tensions montent entre les FARDC et la rébellion de l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23), qui s’accusent mutuellement de violations répétées du cessez-le-feu alors que le processus de paix de Doha marque le pas en dépit la récente signature d'un mécanisme d’échange de prisonniers conformément à la déclaration de principe signée au Qatar en juillet dernier.
Dans un communiqué rendu public vendredi 19 septembre, la rébellion de l'AFC/M23 soutenue par le Rwanda a accusé les FARDC sur ordre de Kinshasa d'avoir bombardé les zones densément peuplées de Bibwe, Chytso, Hembe et leurs environs en utilisant un drone CH-4 ainsi que deux rotations aériennes d'un avion de combat Sukhoi -25. Par ces actes, l'AFC/M23 note que Kinshasa a bafoué et piétiné les efforts de médiation des leaders régionaux et des partenaires internationaux.
Les États-Unis via Massad Boulos, conseiller principal pour l’Afrique au département d’État américain, avaient salué vendredi 12 septembre dernier la signature par le gouvernement congolais et le mouvement armé M23 d’un mécanisme d’échange de prisonniers, présenté comme une étape clé vers la désescalade dans l’est de la RDC. Sur terrain, la mise en œuvre reste toujours un défi majeur à relever.
Clément MUAMBA