RDC : tensions persistantes à Uvira, un enfant tué et un autre blessé en marge des journées « ville morte »

Uvira sur la carte
Uvira sur la carte

La journée « ville morte », amorcée mardi par les organisations de la société civile et les groupes Wazalendo à Uvira, est entrée dans son cinquième jour, paralysant toujours cette ville du Sud-Kivu.

Boutiques et marchés fermés, activités scolaires et socio-économiques bloquées : les rues d’Uvira sont désertes depuis plusieurs jours.

« En effet, il s’avère que le général Gasita Olivier n’a pas su bien travailler lors des attaques de l’AFC/M23 dans les villes et territoires déjà occupés. Ce n’est pas ici qu’il va se racheter. C’est pourquoi nous nous rangeons dans la logique de la population pour réclamer son remplacement, à l’instar des autres structures membres de la synergie, dont nous sommes premier vice-président. Nous sommes d’avis que les villes mortes se poursuivent jusqu’au jour où la population aura gain de cause », a déclaré Serges Kigwati, coordinateur de la Société civile des Nationalistes Congolais (SCNC).

Un appel similaire a été lancé par la Société civile des compatriotes congolais (SOCICO).

« La SOCICO informe la population d’Uvira et de ses environs que la journée morte sera toujours observée jusqu’à ce que le général Olivier Gasita retourne à Kinshasa », a affirmé Kelvin Bwija, représentant de cette structure.

Lors d’une rencontre entre différentes couches de la population, les responsables de la société civile, les Wazalendo et les FARDC, le maire d’Uvira, Kyky Kifara, a appelé chacun à la responsabilité afin d’éviter la psychose au sein de la population.

Par ailleurs, selon plusieurs sources locales, un enfant est mort et un autre a été blessé lors de coups de feu tirés dans la nuit du 5 au 6 septembre 2025, aux environs de 21 heures, dans plusieurs quartiers de la ville.

La victime, Gabriel Mpwaka, âgé de 8 ans, est le fils de Nathalie Ligogo. Son grand frère, Vladmin Djuma, 10 ans, a été blessé.