Elim/Coupe du Monde 2026 : « L’équipe a travaillé dur et qu’elle est pleinement préparée à relever le défi qui nous attend » (Nicolas Dupuis)

Photo Droits Tiers
Nicolas Dupuis

À la veille d’un choc qui pourrait rebattre les cartes du groupe B des éliminatoires de la Coupe du Monde États-Unis - Canada - Mexique 2026, Nicolas Dupuis, sélectionneur des Bright Stars du Soudan du Sud, s’est présenté devant la presse avec le calme des hommes qui ont vu venir la tempête. Le cinquantenaire l’attendent de pied ferme les congolais.

Sous un soleil lourd et un ciel presque complice, l’ancien mentor des Barea Malgasy a livré un discours sans artifice mais chargé de signaux forts. À l’en croire « L’équipe a travaillé dur et elle est pleinement préparée à relever le défi qui nous attend », a-t-il lancé, le regard droit, comme pour avertir les fauves tricolores qui verraient encore en ses poulains de simples figurants dans ce groupe B impitoyable.

 

À trois journées de la fin de cette campagne éliminatoire, les Bright Stars n’ont plus rien à prouver. Mais ils ont encore tout à gagner. Dans un groupe dominé (numériquement) par la RDC (13 pts) et le Sénégal (12 pts), et où le Soudan (12 pts) n’a pas dit son dernier mot, les Sud-Soudanaises : bon dernières au classement – pourraient bien devenir l’arbitre imprévu d’un sprint final à haut risque. Face aux Léopards, Dupuis et ses hommes ne jouent pas seulement un match. Ils livreront une idée du progrès, de la construction, de ce football patient qui n’a pas besoin de crier pour se faire respecter. Battus (1-0) à l’aller à Kinshasa en mars, les Bright Stars s’attendent à aborder ce rendez-vous comme un test de caractère, de grandeur nature, un appel au sursaut dans un Juba National Stadium qui se veut hostile aux hommes de Désabre.

Deux français, deux visions… le duel de tous les enjeux et tous les dangers

Sur la ligne de touche, le duel franco-français entre Nicolas Dupuis et Sébastien Desabre n’est pas anodin. Il résume deux projets aux vitesses opposées : l’un construit, pierre par pierre, une sélection encore jeune, encore fragile, mais plus que jamais ambitieuse. L’autre finalise, peaufine un rêve long de 52 ans, celui d’un retour de la RDC en Coupe du Monde, après Allemagne 1974. Dupuis, le technicien chauve de 57 ans aux allures de professeur sans chahut, n’a rien à envier au palmarès de son vis-à-vis : de huit ans son aîné. Il sait ce que c’est que d’écrire l’Histoire quand personne n’y croit. En effet, Madagascar en quart de finale de la CAN 2019, c’est lui. Il targue d’ailleurs le prestige d’avoir mis dehors les Léopards dès les huitièmes de finale. C’était tout, sauf un hasard du parcours. Et s’il dit que ses joueurs sont « prêts », ce n’est pas une phrase creuse. C’est une déclaration d’intention qui traduit clairement ses ardeurs.

Jenovic Lumbuenadio