Dans le cadre de l'élaboration du projet de loi de finances exercice 2026, le vice-premier ministre chargé du budget, Adolphe Muzito, a débuté mardi une série de consultations des membres du gouvernement, dont il souhaite recueillir les besoins, les prévisions et priorités budgétaires spécifiques, afin d'affiner les prévisions budgétaires 2026 avant l'arbitrage de la première ministre.
D'après la cellule de communication du ministère de budget, Adolphe Muzito a ouvert ces échanges inédits avec la ministre chargée des personnes vivant avec handicap ( PVH-APV), Irène Esambo, qui a loué un exercice qui lui a permis de donner des précisions sur son secteur.
«Dans le cadre du social, nous avons été auditionnés par le VPM concernant les crédits mis à la disposition du secteur, et je crois que l'exercice a été bien. Nous avons échangé et il y a des espoirs qui vont continuer, parce qu'il y a des précisions à donner. Il y a des équilibres qui vont être faits pour que chacun trouve son compte. Donc, d'une manière générale, nous pouvons dire que ça a été bien», a-t-elle déclaré.
Le nouveau ministre de la justice et garde des Sceaux, Guillaume Ngefa, a reconnu une innovation importante aux membres de l'exécutif à donner les explications de certaines rubriques de leurs budgets.
«C'est un exercice nouveau qui consiste à recevoir les différents ministères pour discuter et faire un point final pour le budget à être arbitré par le Premier ministre. Nous avons été satisfaits de cet exercice qui est une innovation, qui nous a permis justement de donner plus d'explications sur certaines rubriques de notre budget. Je pense que nous sommes satisfaits de la manière dont l'exercice final a été conduit», dit Guillaume Ngefa.
Les ministres des relations avec le Parlement et celui de la ville, ont dit profiter de ce cadre pour présenter leurs budgets et besoins au VPM Adolphe Muzito pour les actions projetées en 2026.
«Nous avons présenté le besoin du ministère, qui cadre avec les aspirations du Gouvernement. Donc, on a parlé du budget de fonctionnement, du budget d'investissement pour ce dont nous avons besoin, pour permettre de faire avancer l'action du Gouvernement. Nous sommes un jeune ministère, nous commençons, il faut définir la politique de la ville. Il va de soi qu'il faut qu'on se mette, qu'on réfléchisse sur l'avenir de nos villes parce que vous savez dans quel état est notre ville de Kinshasa et quelles sont les villes de l'arrière-pays", a expliqué Patrick Mandundu, conseiller financier de la ministre déléguée en charge de la politique de la ville.
À en croire le service de communication, ces consultations vont se poursuivre ce mercredi 3 août, afin de permettre au patron du budget d'être rassuré sur les attentes de chaque ministère et d'ajuster les prévisions en fonction des enjeux nationaux, des contraintes budgétaires et des réformes en cours.
Samyr LUKOMBO